Intégration des anciens de 1963 dans le cadre de la réconciliation nationale

Intégration des anciens de 1963 dans le cadre de la réconciliation nationale

« Une monstruosité », selon les contestataires du FFS

Sonia Lyes, TSA, 25 octobre 2012

Les contestataires de la direction actuelle du FFS ne sont pas favorables à l’intégration des victimes de l’insurrection de 1963 dans le cadre de la réconciliation nationale comme suggéré par le premier ministre, Abdelmalek Sellal. Cette question sera au centre d’une réunion élargie, dans le prolongement de celle tenue en septembre dernier à Akbou (Béjaïa), et qui pourrait avoir lieu le 10 novembre prochain à Tizi Ouzou, a-t-on appris auprès de Djamel Zenati.
« Il s’agira d’abord d’approfondir la réflexion sur la proposition de la conférence nationale pour la construction de l’alternative démocratique », a-t-il expliqué à TSA. « Mais, des camarades vont certainement aborder cette question [celle des anciens de 1963, NDLR] , a-t-il ajouté.

Mercredi dernier, lors d’une conférence de presse, après avoir répondu aux préoccupations des sénateurs, Abdelmalek Sellal avait affirmé que « la réconciliation nationale concernait tous les citoyens qui ont souffert de la tragédie nationale sous toutes ses formes », précisant que « le dossier des victimes des événements de 1963, soulevé par des membres de l’Assemblée populaire nationale [APN] relevait également du dossier de la réconciliation nationale qui reste ouvert ».

« C’est une monstruosité », explique Djamel Zenati. « La réconciliation nationale est faite pour un certain nombre d’individus clairement identifiés. Il est malheureux qu’on assimile les combattants de 1963 à ceux que la charte a ciblés », a-t-il déploré. Selon lui, « le pouvoir tente de tout réduire à des considérations pécuniaires », alors que « le statut de martyrs » qu’il convient de conférer aux combattants de l’insurrection de 1963 – contre les dérives despotiques de Ben Bella – « est plus important ».

Djamel Zenati ne manque pas de s’interroger sur le silence du FFS. « Je suis étonné que le FFS ne dénonce pas cette tentative de dénaturation et de perversion du combat des anciens de 1963 que je condamne énergiquement », conclut-il.