Naissance de la Task Force africaine

Solidarité avec le peuple Sahraoui

Naissance de la Task Force africaine

Le Soir d’Algérie, 15 décembre 2013

La 4e Conférence internationale des droits des peuples à la résistance, qui prolonge la Conférence africaine d’Abuja des 28, 29 et 30 octobre 2013, a célébré les actes de naissance de la Coordination africaine de solidarité avec le peuple sahraoui, la Task Force africaine, et du réseau interparlementaire international de solidarité avec le peuple sahraoui.
Sofiane Aït Iflis – Alger (Le Soir)
La mise en place de cette Task Force africaine est une recommandation de la Conférence africaine d’Abuja. Elle intègre le mécanisme de solidarité avec le peuple sahraoui qui lutte pour s’affranchir du joug colonial marocain.
Le peuple sahraoui a tant besoin que sa cause soit défendue solidairement par des entités régionales et continentales. La Task Force africaine a, d’ailleurs, dès sa mise en place, pris sur elle de dénoncer l’accord de pêche passé entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.
Une entrée en matière fort remarquable, tant qu’elle a, en outre, appelé les gouvernements du monde entier à s’abstenir de conclure des accords avec le Maroc incluant les territoires occupés du Sahara occidental.
Dans la déclaration sanctionnant la première réunion, la Task Force africaine a également dénoncé les atteintes systématiques et continues aux droits de l’Homme dans les territoires sahraouis. Elle a interpellé, ce faisant, la communauté internationale autour de l’élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Elle a appelé aussi l’Union africaine à agir pour que les Sahraouis recouvrent leurs droits et leur indépendance.
Le peuple sahraoui a également besoin de ce réseau international des parlementaires qui a enregistré son acte de naissance hier samedi à l’hôtel El-Aurassi, dès l’ouverture de la 4e Conférence internationale des droits des peuples à la résistance : le cas du Polisario.
Ce réseau implique des parlementaires de plusieurs pays africains mais aussi occidentaux, à l’instar de l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Norvège.
La présidente du groupe parlementaire d’amitié algéro-sahraoui, Saïda Bounab, a indiqué, en marge de la conférence, que le réseau est ouvert aux parlementaires du monde entier qu’ils soient anciens ou en exercice. L’une des principales missions de ce réseau est de se rendre à une diplomatie parlementaire aux fins de plaider et de rallier à la cause sahraouie.
Le réseau aura à prendre attache avec tous les parlements du monde, dont le Congrès américain, en vue de les sensibiliser à la question sahraouie, notamment à l’urgence de parvenir à une solution qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Lors du lancement de l’idée de la création de ce réseau, en avril 2013 à Alger, à l’occasion de la Journée parlementaire internationale de solidarité avec le peuple sahraoui, 23 pays africains y avaient souscrit.
S. A. I.