Bouteflika encourage les entreprises indiennes à investir en Algérie
Sommet Inde-Afrique
Bouteflika encourage les entreprises indiennes à investir en Algérie
Par R.N., Le Jeune Indépendant, 10 avril 2008
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé hier les entreprises indiennes à contribuer «à la reconstruction de l’Algérie» afin de réaliser leur part de profit aux côtés des entreprises algériennes.
Dans son message aux participants au sommet Inde-Afrique, lu en son nom par son représentant personnel, l’ancien chef de gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, le chef de l’Etat a émis le vœu que les grandes entreprises indiennes apportent leur contribution à la reconstruction de l’Algérie et «y réalisent également leur part de profit aux côtés de dizaines d’autres entreprises étrangères déjà engagées».
Le président de la République a souligné que l’Algérie, malgré la tragédie qu’elle a vécue, n’a «pas freiné son processus de réformes, y compris dans le domaine économique», et s’attelle «à sa reconstruction».
«Son important marché national, a-t-il dit, attire aujourd’hui les investisseurs étrangers dans un flux de plus en plus intense et avec toutes les garanties requises», citant le cas de l’entreprise Mittal Steel qui est, a-t-il ajouté, «un exemple de réussite parfaite d’un partenariat entre les capacités des pays du Sud, dont l’Algérie se félicite.»
Le président Bouteflika a rappelé l’ambitieux programme de développement des infrastructures nationales dans tous les domaines et qui porte «sur une dépense publique de 150 milliards de dollars entièrement autofinancée». «Ce programme, a-t-il dit, offre des opportunités aux entreprises indiennes de réalisation.» Indiquant que «les performances économiques remarquables de l’Inde lui confèrent (…) un rôle éminent dans le cadre du partenariat convenu avec l’Afrique», le président Bouteflika a souligné le fait que, de son côté, l’Afrique «ne cesse d’enregistrer des indicateurs positifs dans les différents segments de la vie économique continentale». Il a cependant averti que les relations d’ensemble ne doivent pas être circonscrites «dans une logique uniquement commerciale», mais qu’il est nécessaire «d’orienter cette dynamique de coopération vers la construction d’un partenariat véritable», car l’Afrique, a-t-il dit, «qui a renoué avec la croissance, se place, désormais, dans une position de partenaire fiable et crédible».
Dans ce contexte, le chef de l’Etat a relevé que le Nepad offre «des perspectives et un cadre adéquat pour mettre en place les axes de ce partenariat indo-africain», avant de souligner que «l’un des plus importants projets d’infrastructures inscrits dans ce cadre, le gazoduc transsaharien Lagos-Alger, a déjà retenu l’attention de nombre de compagnies indiennes d’envergure».
Les participants au sommet Inde-Afrique, qui s’est ouvert mardi à New Delhi (Inde), ont approuvé hier deux déclarations pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
La première déclaration, appelée Déclaration de Delhi, concerne la prise en charge des questions d’intérêts communs entre l’Inde et le continent africain, comme les prises de positions communes sur les réformes de l’ONU, le changement climatique, les négociations commerciales de l’Organisation mondiale du commerce et la lutte contre le terrorisme.
Les participants à ce sommet ont approuvé une seconde déclaration dénommée Accord-cadre pour la coopération indo-africaine, qui traite de la coopération bilatérale dans les secteurs de l’éducation, des sciences et de la technologie, de l’agriculture, de l’industrie et de la santé publique.
L’Inde alloue 5,4 milliards de dollars à l’Afrique
Le gouvernement indien a annoncé, mardi dernier à l’ouverture du sommet Inde-Afrique, qu’il allait allouer 5,4 milliards de dollars américains à l’Afrique pour les cinq prochaines années.
Par ailleurs, M. Ahmed Ouyahia, représentant personnel du président Abdelaziz Bouteflika au sommet Inde-Afrique à New Delhi, a rencontré le directeur général de la Confédération de l’industrie indienne et celui du groupe Essar, un des plus importants groupe en Inde et à travers le monde, qui possède une activité très diversifiée touchant plusieurs domaines avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 50 milliards de dollars pour un effectif avoisinant les 30 000 employés. Ce groupe intervient dans de nombreux projets à travers le monde. R. N.
