9e forum pour le partenariat avec l’Afrique (Nepad)
Conférence de presse de Abdelkader Messahel
“Le rendez-vous d’Alger est important pour coordonner nos politiques”
Par : Hafida Ameyar, Liberté, 11 novembre 2007
Le thème consacré au 9e forum pour le partenariat avec l’Afrique (Nepad) qui se tiendra demain et après-demain, à Alger, portera sur la gouvernance et le développement.
C’est ce qu’a annoncé hier le ministre délégué chargé aux Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, lors d’une conférence de presse organisée au Palais des nations (Club-des-Pins). Le forum, qui regroupe une soixantaine de pays du G8, de l’OCDE et d’Afrique, verra, selon le ministre, la présence du président de la République, en sa qualité notamment de “membre fondateur du Nepad”, et celle du président allemand, dont le pays préside actuellement le groupe des 8 pays industrialisés (G8).
Pendant les deux jours, l’Afrique et ses principaux partenaires au développement vont débattre des engagements qu’ils ont pris, dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Pour le ministre, “les actions de partenariat sont orientées vers les priorités de l’Afrique et du Nepad”, particulièrement depuis la mise en place, en 2003, du forum, qui se réunit tous les six mois. Se présentant comme un mécanisme de dialogue et de rapprochement entre les partenaires, le forum d’Alger permettra à l’Afrique de s’exprimer sur la gouvernance et les représentants du G8 ou de l’OCDE, sur le partenariat.
“Une des priorités pour l’Afrique est la gouvernance”, a souligné le conférencier, en insistant sur “tous les efforts” fournis par le continent noir à se démocratiser et à réunir les conditions pour une bonne gouvernance.
À commencer par l’accès à la paix comme “point central et fondamental dans toute politique de développement”.
Au cours du débat, Abdelkader Messahel a précisé que le rendez-vous d’Alger “est une occasion, non pas pour critiquer nos partenaires, mais pour coordonner nos politiques”. Plus loin, il a reconnu que des “programmes à long terme”, lient les deux parties, en constatant “une avancée extraordinaire d’année en année” et même “des performances”. Le ministre a, en outre, admis que l’Afrique, ce “continent le plus riche qui a le plus de pauvres” ne peut se développer uniquement avec l’aide des partenaires. “Il y a un problème de gouvernance”, a-t-il indiqué, en ajoutant : “Nous voulons revisiter l’aide au développement de l’Afrique.”
Sur le chapitre des conflits qui secouent le continent africain, M. Messahel a rappelé qu’il ne reste que “3 conflits” non encore résolus. Interpellé sur la question du Sahara occidental, il déclarera que c’est “une question prise en charge par l’ONU, qui trouvera une solution dans le cadre de la décolonisation”. “Nous souhaitons qu’il y ait un 3e et un 4e rounds de négociations”, a poursuivi le ministre en notant que les pourparlers maroco-sahraouis doivent aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui, en conformité avec les résolutions de l’ONU, dont la résolution du 30 octobre dernier du Conseil de sécurité.
Concernant l’affaire du Darfour, le conférencier a rappelé l’engagement de l’Afrique à “trouver une solution durable, avec les Soudanais”. “Tout ce qui a trait à la bonne gouvernance, à la paix et à la stabilité est discuté, dans le cadre du partenariat”, a encore affirmé M. Messahel, appelant à “une coordination sur ces sujets”.
H. AMEYAR