Consultations sur la révision de la Constitution : Le FFS ira chez Ouyahia

Consultations sur la révision de la Constitution : Le FFS ira chez Ouyahia

par R. N., Le Quotidien d’Oran, 16 juin 2014

Le Front des Forces socialistes a décidé de répondre «favorablement» à l’invitation de la présidence de la République et de prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution menées par le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. «Dans le cadre de la concertation sur la révision constitutionnelle, le FFS a été destinataire d’une invitation émanant du chef de cabinet de la présidence de la République.

Dans un esprit de consensus et dans le cadre des contacts politiques engagés pour la reconstruction d’un consensus national, le FFS décide de répondre favorablement à cette invitation pour donner son point de vue sur la situation politique et institutionnelle dans le pays», indique dimanche un communiqué du Parti. La rencontre avec le FFS «se déroulera au siège de la Présidence le 17 juin 2014».

C’est ce même «esprit de consensus» qui avait mené le FFS à accepter l’invitation de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) pour participer à la Conférence du dialogue national qui s’est déroulée le 10 juin dernier. Les participants à cette rencontre avaient appelé à « l’ouverture des champs politiques, culturels, sociaux et médiatiques», et de «lever tous les obstacles qui entravent la liberté d’expression, de rassemblement ou de manifester», ainsi que l’importance «d’établir une réconciliation nationale fondée sur la vérité et la justice».

Par contre, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), composée notamment d’anciens membres du FFS, comme Samir Bouakouir, Karim Tabou et Abdelkader Zerrou, ainsi que d’ex-responsables du FIS dissous, dont Mourad Dhina, Anouar Hadam, ainsi que Tahar Belabbès, responsable du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC), et Ghazi Hidouci, ex-ministre de l’Économie, a affirmé qu’elle ne prendra pas part à ces consultations. Dans un communiqué rendu public avant-hier, l’ANC dit se démarquer «clairement et catégoriquement des consultations sur la révision de la Constitution», qualifiées de «nouveau viol politique», et appelle «à la mobilisation pacifique pour mettre en échec cette logique confiscatoire de leurs droits politiques et historiques».

Par ailleurs, l’ANC compte remettre sa charte politique «à la Présidence, à l’état-major et au DRS ainsi qu’aux participants de la rencontre du 10 juin» (de la CNLTD), a précisé l’Alliance.