Les policiers reprennent la protestation, l’armée déployée autour de la Présidence
Maghreb Emergent, 16 octobre 2014
Des dizaines de policiers ont de nouveau tenté, jeudi, de se rassembler devant le siège de la Présidence à El Mouradia, après s’en être retiré tard dans a soirée de mercredi. Des soldats de la Garde républicaine, armés de fusils d’assaut Kalashnikov, ont pris position aux alentours de l’édifice présidentiel pour empêcher la réédition du mouvement de mercredi.
Après des négociations qui ont duré plusieurs heures entre les délégués des policiers protestataires et le Premier ministre Abdelmalek Sellal, avec à la clé des engagements du gouvernement à répondre à 12 des 19 revendications avancées par les éléments des Unités républicaines de sécurité, la protesta policière a repris de nouveau devant le palais présidentiel.
Selon des riverains, des dizaines de policiers des URS ont tenté de s’approcher, tôt dans la matinée de jeudi, du siège de la Présidence pour une seconde journée de protestation, mais des soldats armés les en ont empêché. La présence des militaires sur place a alimenté la tension dans le quartier d’El Mouradia, où des policiers, apparemment « en service » empêchent les piétons de s’attarder aux alentours du grand carrefour qui donne accès à l’édifice de la première institution du pays.
A Alger-centre, la présence policière est également réduite au strict minimum, y compris devant les sièges des institutions publiques. Des policiers des URS ont été aperçus avec des sacs à dos, se dirigeant vers les hauteurs d’Alger pour rejoindre leurs collègues manifestants.
La veille, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait reçu une délégation composée de 40 représentants des policiers qui ont remis une plateforme de revendications composée de 19 points, avec en tête, le limogeage de leur premier responsable, le général-major Abdelghani Hamel. Sellal s’était engagé à répondre à une douzaine, parmi les exigences à caractère socio-professionnelles des policiers, mais s’est refusé à s’exprimer sur le cas de Hamel, la question étant du ressort du Président de la République.