Terrorisme : Alger en état d’alerte

Terrorisme : Alger en état d’alerte

El Watan, 20 novembre 2015

Cette semaine, d’importants dispositifs sécuritaires ont été déployés dans la capitale et principalement dans le centre-ville.

Les agents de la police judiciaire et de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) filtrent minutieusement les passants ; tout individu ou véhicule suspect sont passés au peigne fin. A Sidi Moussa, «les agents de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) ont effectué des fouilles même dans les bus. Ils ont arrêté le bus dans lequel nous étions, deux agents sont montés à bord et ont demandé à certains voyageurs de descendre dans le but de les fouiller.

Depuis les années de la décennie noire, nous n’avons pas vu ce genre de contrôle», témoigne Samir. Dans la capitale, toutes les rues où sont implantées des structures consulaires, des représentations étrangères ainsi que les sièges des grandes sociétés sont «sécurisés par les services de protection des sites sensibles», a indiqueé à El Watan Week-end Amara Laroum, chef de la cellule de communication de la DGSN. Les rues jouxtant ces institutions sont coupées à la circulation, dont qui longe l’Institut français d’Alger (ex-CCF). «Les éléments du service de protection des sites sensibles travaillent en coordination avec les autres services de police opérationnels et sont appuyés par les éléments de la BRI», ajoute Amara Laroum. A proximité de la Grande-Poste, plusieurs passants et automobilistes sont fouillés par les agents de police ; parfois, des fourgons bleus pleins d’agents se déploient autour des véhicules suspects qui sont ensuite passés au peigne fin.

D’autres sources auprès de la DGSN affirment que «la police a recueilli des renseignements sur des groupes terroristes qui envisagent de perpétrer des attentats dans la capitale ciblant particulièrement des structures consulaires, mais nos agents ont prouvé encore une fois leur efficacité dans ce genre de situation et ont déjoué toutes les tentatives». Des faits prouvent que ces dispositions ne sont pas prises spécialement afin d’assurer la sécurité autour des structures étrangères après les attentats de Paris. Plusieurs éléments de la police qui étaient en congé ont été rappelés par leur tutelle afin de rejoindre les commissariats quelques jours avant les attentats de Paris.
Bouzid Ichalalene