Le procès de «El Para» renvoyé à la prochaine session criminelle
L’inculpé étant Considéré toujours en fuite
Le procès de «El Para» renvoyé à la prochaine session criminelle
Par Ghada Hamrouche, La Tribune, 19 Mars 2007
Le procès du chef terroriste Amari Saïfi, alias Abderrazak «El Para», ne s’est finalement pas tenu comme prévu hier au tribunal d’Alger. D’emblée, le procureur de la République a demandé le report du procès pour complément de procédure. Une demande acceptée par le président du tribunal criminel, M. Mahfoud Zibouchi, qui a reporté l’affaire à la prochaine session criminelle qui s’ouvrira au mois de mai.
Considéré toujours en fuite, le terroriste surnommé «El Para», tout comme ses six acolytes, ne peuvent bénéficier de la constitution d’une défense. Selon certains avocats présents hier à la cour d’Alger, le tribunal sera obligé de juger «El Para» par contumace si ce dernier n’est toujours pas remis aux autorités judiciaires. Ils préciseront cependant, que l’accusé est considéré toujours en fuite, car l’instruction de l’affaire a été bouclée alors qu’il se trouvait en dehors du territoire national. Si «El Para» est livré aux autorités judiciaires, le tribunal sera contraint de refaire l’instruction de l’affaire avant de prononcer tout jugement.
Portant le numéro 107 dans l’ordre des affaires à traiter au cours de cette session criminelle, le dossier d’El Para, et de ses six compagnons englobe plusieurs accusations, notamment l’appartenance à un groupe terroriste, atteinte aux biens, incendies, assassinats prémédités, détention d’armes et de munitions, enlèvements et constitution d’un groupe terroriste activant à l’étranger. El Para est incarcéré en Algérie depuis la fin octobre 2004. Date à laquelle il a été livré aux autorités algériennes par les rebelles tchadiens suite à une médiation libyenne. Déserteur de l’armée algérienne en 1991, son groupe est responsable de l’enlèvement de 32 Européens parmi lesquels figuraient des touristes de nationalité allemande, suisse, néerlandaise et autrichienne, qui traversaient le Sahara algérien par petits groupes en voiture ou en moto.
Un premier groupe de 17 otages dont 10 Autrichiens, six Allemands et un Suisse, avait été libéré le 13 mai 2003 à la suite d’une opération de l’armée algérienne au nord de Tamanrasset, en Algérie.
Les 14 autres, neuf Allemands, quatre Suisses et un Néerlandais avaient été libérés le 18 août 2003 au Mali dans la région de Kidal. Une otage Allemande avait trouvé la mort fin juin 2003 suite à une insolation.
G. H.