Le général-major Smail Lamari n’est plus

Le général-major Smail Lamari n’est plus

La Dépêche de Kabylie, 29 août 2007

Le général-major Smail Lamari, directeur de la sécurité intérieure, est décédé lundi à l’âge de 66 ans, des suites d’une triple attaque cardiaque, a annoncé l’APS mardi, citant une source du ministère de la Défense nationale.

Il a été inhumé mardi après-midi au cimetière El-Alia, à Alger, en présence d’une foule nombreuse composée de ses compagnons d’armes, de personnalités nationales et des membres de sa famille.

Le général Lamari, issu d’une famille algéroise modeste, est né le 1er juin 1941 à El-Harrach (Alger). le défunt a rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) le 5 septembre 1958 dans la wilaya historique IV.

Entré à l’indépendance de l’Algérie, en 1962, dans la police, il avait passé ensuite quelques années dans la marine, avant de suivre une formation militaire en Egypte à l’issue de laquelle il avait été promu au grade de sous-lieutenant.

De retour en Algérie il était entré, vers la fin des années 60, dans le renseignements qu’il n’avait plus quitté. A la tête de la Direction de la sécurité intérieure (DSI) des services de renseignements, il était devenu de fait le numéro deux des services secrets algériens, et l’un des hommes influents de l’ANP.

Il avait assuré la coordination de tous les services de sécurité pour combattre le terrorisme islamiste (1992-2000). A ce titre, il fut l’artisan de l’infiltration des groupes armés islamistes qui a hâté leur démantèlement. Il a été promu au grade de général-major par le président Abdelaziz Bouteflika le 5 juillet 1999.

Comme tous les officiers des services de renseignementss algériens, le général-major Lamari était très discret. On lui connaît un seul portrait, aux traits très flous, diffusé par un média en ligne. Cette photo du temps de sa jeunesse en couleurs n’a jamais été publiée dans la presse algérienne.

Il n’a jamais été présenté par la Télévision publique lors des cérémonies officielles, dont il se tenait volontairement à l’écart.

Le général-major Lamari avait été associé au début des années 2000 aux négociations avec les islamistes armés dans le cadre de la politique de concorde civile, puis de réconciliation nationale, préconisée par le Président Abdelaziz Bouteflika.

Le Président Bouteflika s’était rendu, hier matin, au domicile motuaire du défunt pour présenter ses condoléances à la famille.

Plusieurs responsables, civils et militaires, ont rendu hommage au général-major

Synthèse : Ali B.