GSPC: pas véritablement un danger, selon le ministre algérien
AFP 31.01.07
L’organisation terroriste du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), alliée d’al-Qaïda, est en voie d’être mise hors d’état de nuire en Algérie et ne constitue pas véritablement un danger pour les pays du Maghreb ni pour la France, a affirmé mercredi à Tunis le ministre algérien délégué à l’Intérieur, Dahou Ould Kabilya. « Nous ne lui prêtons pas plus d’importance qu’il n’en a. Allié d’al-Qaïda ou pas, c’est un mouvement qui tend à être éradiqué en totalité et ne pose pas de problèmes en terme de menace importante », a-t-il déclaré à l’AFP en marge d’une réunion des ministres arabes de l’intérieur.
Le GSPC, soupçonné à Washington de chercher à créer une « Qaïda du Maghreb et du Sahel », a annoncé vendredi dernier avoir changé de nom sur « ordre » d’Oussama Ben Laden pour s’appeler désormais « organisation d’al-Qaïda au pays du Maghreb islamique ».
Minimisant la portée du ralliement du groupe à al-Qaïda, M. Ould Kabilya a déclaré que « mis à part des messages de soutien verbal, il n’y a jamais eu, à notre connaisance, d’aide directe d’al-Qaïda aux Algériens (du GSPC) ni sur le plan financier ni logistique ou matériel ».
M. ould Kabilya a en outre écarté une menace du GSPC en France. « Je ne le pense pas », a-t-il dit, ajoutant que « le GSPC peut servir en revanche d’épouvantail ou de cheval de bataille pour mobiliser l’opinion à des fins politiques ».
Le groupe salafiste algérien est considéré par les services de renseignements français comme l’organisation qui constitue la « première menace terroriste » contre la France. Pour Alger, le GSPC ne compterait plus que quelque trois cents éléments armés disséminés dans les montagnes de Kabylie, à l’Est d’Alger).