Le FFS exige la vérité sur la mort de Rabah Aïssat

Dans une lettre adressée aux “militants et amis”

Le FFS exige la vérité sur la mort de Rabah Aïssat

Rédaction de Liberte, 21 octobre 2006

Son premier secrétaire, Ali Laskri, lie l’assassinat de P/APW de Tizi ouzou au contexte général dans lequel vit le pays en réfutant des hypothèses qu’il qualifie ni plus ni moins de “discussions de café”.

Dans une lettre adressée aux “militants, sympathisants et amis”, Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, revient sur l’assassinat du président de l’APW de Tizi Ouzou Rabah Aïssat. Tout en qualifiant cet assassinat de “lâche” et de “crime planifié”, Ali Laskri réfute les deux hypothèses selon lesquelles la mort du militant et cadre du parti de Aït Ahmed le 12 octobre à Aïn Zaouia serait liée soit à “l’aile jusqu’au boutiste du GSPC qui veut gêner les redditions”, soit à “celle de la guerre des clans au sein du pouvoir”.
Pour le FFS, “toutes ces allégations assenées sans preuves, sans aucune rigueur, relèvent du niveau des discussions de café”.
Ali Laskri, qui dresse un tableau peu reluisant de la situation politique et sécuritaire de l’Algérie, considère qu’il “existe néanmoins des oasis de compétences, de bravoure, de clairvoyance… qui ont su faire reculer l’ukase appelé loi sur les hydrocarbures”. En procédant à l’analyse du crime perpétré contre Rabah Aïssat, Ali Laskri affirme avoir “le devoir impérieux d’alerter et le souci de ne pas dramatiser”.
Le premier secrétaire du FFS considère que le parti “qui est un des derniers territoires qui empêche de dictaturer en rond et en silence et sans témoins, se voit être l’objet de toutes les attentions de certaines officines”, en indiquant que les signes précurseurs “d’une agitation à grande échelle” sont déjà là. “Des niveaux inégalés d’insécurité, des niveaux inégalés de chômage, de malvie couplés à une compagne permanente de dévalorisation du politique”, souligne Laskri pour qui “les régimes autoritaires aiment à pousser les populations à demander de l’ordre là où il y a besoin de débat et de proximité”. Et d’ajouter : “Habitués à ne jamais rendre des comptes et ne jamais assumer les conséquences de leurs actes et de leurs gestions, ils recourent à la stratégie de fuite en avant.”
Pour le FFS, “la violence et la criminalité qu’ils disaient passagères sont devenues endémiques”. Face à cette situation, “le FFS s’engage à concrétiser le rêve de novembre et à être un instrument performant et crédible au service de l’alternative démocratique et sociale en Algérie et à le demeurer”.
“Tous ensemble dans l’esprit de Novembre, dans l’esprit de la Soummam et dans l’esprit du contrat national et refaisons le serment fait lors de la commémoration du 20 août 2006”, a-t-il conclu.

Y. S.