Constantine: L’assassinat du policier revendiqué par «Daech»
par Abdelkrim Zerzouri, Le Quotidien d’Oran, 31 octobre 2016
L’organisation terroriste autoproclamée «État islamique» (EI/Daech) a revendiqué, via un communiqué diffusé, dans la soirée du samedi 29 octobre, par son organe de propagande «Amaq», l’attentat meurtrier perpétré contre un policier, dans la soirée de vendredi 28 octobre, dans un restaurant au quartier Ziadia, sur les hauteurs de la ville de Constantine.
«Un officier de la police algérienne a été assassiné, par balles, dans la ville de Constantine, et son arme a été récupérée par les combattants de l’«État islamique» peut-on lire dans le communiqué de l’organisation terroriste. Lequel communiqué est illustré avec l’arme à feu et son étui, ainsi qu’un chargeur. Il s’agit là d’un 6ème attentat revendiqué, en 2016, par Daech, en Algérie. En tout cas, cette revendication conforte la piste Daech, déjà prise au sérieux par les enquêteurs avec cette présence avérée, dans les parages, d’un groupe de terroristes, à leur tête le chef de «katibat El Ghoraba», un certain Laouira, qui aurait prêté allégeance à l’organisation EI.
Le chef de «atibat El Ghoraba», Laouira, a bien rendu visite à sa mère, ces derniers jours, à la nouvelle Ville Ali Mendjeli, et la mère a vainement tenté de le persuader de se rendre aux services de sécurité. Pourquoi, alors, s’est il donné la peine d’aller voir sa mère ? Est-ce une visite d’adieu ? Tout est possible, estiment des sources sécuritaires qui ajoutent que se balader avec des armes dans le milieu urbain est un acte, en lui-même, qui découle de l’initiative suicidaire. Ainsi que toute opération terroriste planifiée contre les services de sécurité, dans le milieu urbain. D’où, d’ailleurs, les craintes d’autres actes terroristes qui ne sont pas à exclure, selon des avis partagés par les spécialistes des questions sécuritaires. En tout cas, la ville est en alerte « maximum ». Tous les quartiers et toutes les routes sont quadrillés par les services de sécurité, et de vastes opérations de ratissage ont été lancées dans les zones suspectées d’être utilisées comme refuge par les terroristes, en fuite. Mais, les investigations et les opérations de ratissages n’ont donné, jusqu’à l’heure actuelle, aucun résultat positif. On sait maintenant, selon des témoignages oculaire, que le chef de «katibat El Ghoraba», Laouira, était parmi les trois terroristes qui ont assassiné le policier, vendredi dernier, un autre terroriste du groupe a été, également, identifié, mais le troisième demeure encore inconnu. Et, dès lors que l’identification des terroristes impliqués dans cet attentat est effectuée, leur neutralisation n’est qu’une affaire de temps, estiment des sources sécuritaires.
Surtout si l’on sait, pertinemment, que les terroristes ne peuvent bénéficier d’aucun soutien logistique, au sein de la population, chose qui rendrait leur déplacement très difficile. Quant à un retour vers les maquis, où ils pourraient se terrer, il est totalement exclu, en raison d’un bouclage hermétique des zones montagnardes par les éléments de l’Armée, considèrent nos sources. Les choses évoluent, selon des spécialistes en matière sécuritaire, vers un accrochage violent entre les services de sécurité et les terroristes, une fois que ces derniers seront localisés, bien évidemment.