Le procès Bachir Frik renvoyé au 14 juillet

L’affaire de l’ex-wali d’Oran à la Cour d’Alger

Le procès Bachir Frik renvoyé au 14 juillet

Par : Samar Smati, Liberté, 25 juin 2007

Le procureur général a indiqué hier avoir entamé toutes les procédures nécessaires, en vue de l’extraction de Chaâbane Makhloufi en date du 14 juin, par courrier au ministère de la Justice ; un rappel a eu lieu par fax dans les jours qui ont suivi. Sans suite. Autre absent, le docteur Bouarfa, acquitté en première instance.

Attendu depuis avril 2005, le procès en révision de Bachir Frik, l’ancien wali d’Oran, a été renvoyé au 14 juillet prochain par le tribunal criminel près la cour d’Alger. Et ce, pour absence de Chaâbane Makhloufi, l’ancien directeur de l’OPGI d’Oran, un des co-accusés dans cette affaire. Sa procédure d’extraction de la prison d’Oran n’ayant pas abouti.
Ambiance tendue hier pour l’ouverture du procès en appel de l’affaire dite Bachir Frik et dans laquelle l’ancien premier responsable de la wilaya d’Oran avait été condamné à huit ans de réclusion criminelle par le tribunal criminel près la cour d’Alger en avril 2005 à Abane-Ramdane.
Quatre accusés sont concernés par ce procès. Il s’agit de Bachir Frik, l’ancien wali, des directeurs locaux de l’agence foncière, Tayeb Laoufi, des domaines, Balasse Hacène et de l’OPGI, Chaâbane Makhloufi. L’ancien wali avait été condamné par le tribunal criminel à 8 ans de prison ferme pour, entre autres, détournement de biens publics et dilapidation du foncier durant son mandat en tant que premier responsable de la wilaya d’Oran. Les auditions avaient été axées sur l’implication des cinq accusés dans des opérations de détournement de foncier à des fins personnelles ou pour des proches.
La même peine a été retenue à l’encontre de Laoufi Cheikh Tayeb, l’ex-DG de l’Agerfo. Les deux ex-fonctionnaires ont été condamnés respectivement à cinq et trois ans de réclusion criminelle. Si les trois premiers étaient bien présents au banc des accusés, Chaâbane Makhloufi faisait défaut. Le procureur général indiquera avoir entamé toutes les procédures nécessaires en vue de l’extraction de Chaâbane Makhloufi en date du 14 juin par courrier au ministère de la Justice ; un rappel a eu lieu par fax dans les jours qui ont suivi. Sans suite. Autre absent, le docteur Bouarfa, acquitté en première instance.
La cassation introduite par le parquet général dans son cas avait été rejetée par la Cour suprême. Pour les avocats de la défense, la présence du docteur Bouarfa n’est pas “nécessaire” pour ce nouveau procès. Le PG lui demandera malgré cela sa présence.
Face à l’absence d’un des co-accusés, le tribunal a décidé le renvoi de l’affaire au 14 juillet prochain. Un incident a opposé les parents des accusés qui voulaient les approcher aux représentants de l’ordre à la fin de l’audience sans que cela ne prête à incidence. Chacun étant conscient de la tension qui animait les proches.

Samar Smati