«Hattab peut être libéré»,selon Taïeb Belaïz

«Hattab peut être libéré»,selon Taïeb Belaïz

El Watan, 14 mars 2011

Le garde des Sceaux, M. Belaïz, s’est exprimé sur les cas de Hassan Hattab et Abderrezak El Para.

Hattab, selon le ministre, avait été placé en résidence protégée car il demeure «utile» à la justice, contrairement à El Para qui est sous l’effet de poursuites judiciaires car il n’est plus «utile». Il a soutenu que, désormais, ni les avocats ni les membres de la famille du proche du mis en cause n’ont le droit de divulguer le lieu de sa détention. «Les lieux protégés étaient placés sous contrôle judiciaire et le juge d’instruction peut s’y rendre à tout moment pour interroger la personne qui y réside», a précisé le ministre. Mais Hassan Hattab, fondateur et ex-émir national du GSPC, pourrait être traduit devant la justice à la fin de l’instruction menée par le juge du tribunal de Sidi M’hamed, a précisé le ministre.

«Le juge dispose d’un délai de neuf mois pour clôturer son instruction. Il peut aussi terminer son instruction dans trois mois et renvoyer Hassan Hattab devant le tribunal criminel», a-t-il dit. Cependant, l’ex-émir du GSPS peut aussi être libéré «dans le cas où son innocence est établie» par le juge, a-t-il ajouté. L’exploitation par les services de sécurité des informations fournies par Hassan Hattab avait permis, selon le ministre, d’empêcher plusieurs crimes. Le placement en «résidence protégée» est limité à 3 mois avec la possibilité pour le juge de renouveler cette procédure deux fois seulement. Concernant Abderrezak El Para, cet autre émir du GSPC qui se trouve actuellement en prison, le ministre a précisé que son affaire était désormais entre les mains de la justice.

Nabila Amir


LE MINISTRE DE LA JUSTICE L’A ANNONCÉ

«Hattab est placé en résidence protégée»

L’Expression, 14 Mars 2011

Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a apporté quelques précisions concernant la mise en résidence protégée de certaines personnes impliquées dans des affaires de terrorisme. Il a fait savoir, hier, en marge des travaux de l’APN, que le législateur algérien a jugé nécessaire d’inclure un nouveau point aux textes existants pour permettre aux services de sécurité de bien lutter contre le terrorisme. Il a expliqué, à ce titre, que la mise en résidence protégée, d’une personne inculpée pour affaires de terrorisme, permettra au juge d’instruction de mener à bien son enquête. Pour le ministre, les poursuites judiciaires ne permettront pas aux services de sécurité de tirer des informations qui pourraient leur être utiles. Concernant le lieu de résidence, il a précisé qu’il s’agit d’un endroit protégé et «connu». Il a également affirmé que la personne mise en surveillance surveillée aura le droit de faire recours devant la chambre d’accusation comme elle ouvre droit à des visites de son médecin et de sa famille et même de faire appel à un avocat. M.Belaïz pose toutefois une condition: «La famille de l’inculpé et son avocat ne doivent pas divulguer l’endroit où se trouve un tel lieu et ce par mesure de sécurité», a t-il précisé. Selon le ministre, l’ex-émir national du Gspc, Hassan Hattab, bénéficiera de cette mesure, car il peut être utile, selon le ministre, aux forces de sécurité dans la poursuite de la lutte antiterroriste. Il est, d’après les déclarations du ministre, dans un centre protégé et est accusé de plusieurs affaires terroristes. Le ministre vient d’apporter un démenti aux allégations selon lesquelles, Hassan Hattab ne serait pas accusé par la justice algérienne. «S’il n’était pas accusé, il ne serait jamais auditionné par le juge d’instruction, ni mis sous protection dans un centre connu», a-t-il dit. Le représentant du gouvernement a affirmé que cette mesure ne sera pas appliquée pour le cas de Abderezak El Para qui fait objet de poursuites judiciaires.

R.N