Affaire du général Hassan : « Tout est suspendu au règlement de la constitution du bâtonnier »

Affaire du général Hassan : « Tout est suspendu au règlement de la constitution du bâtonnier »

Hadjer Guenanfa, TSA, 16 septembre 2015

L’affaire du général Hassan, de son vrai nom Abdelkader Aït Ouarabi, risque de connaître de nouveaux blocages. « Je ne peux pas assumer normalement ma mission tant que le bâtonnier n’a pas obtenu l’autorisation », assure à TSA Me Miloud Brahimi, l’un des avocats de l’ex-chef de la lutte antiterroriste au sein du DRS.

« Non seulement c’est mon bâtonnier, mais c’est lui-même qui m’a sollicité au nom de la famille (du général Hassan, NDLR) pour renforcer la défense. Donc tout est suspendu au règlement de la constitution du bâtonnier Sellini », affirme notre interlocuteur.

Lundi 14 septembre, le général Hassan devait être entendu par le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida mais aucun avocat n’avait fait le déplacement.

L’ex-chef de la lutte antiterroriste a été entendu une première fois par le juge d’instruction après son arrestation le 27 août dernier. « Il y a eu un procès-verbal de première comparution au cours de laquelle on lui a notifié les chefs d’inculpation », précise Me Brahimi qui ajoute : « Il a répondu en niant tous les chefs d’inculpation et disant qu’il était innocent ».

« Il sait qu’il n’a rien à se reprocher »

Le général Hassan est accusé d’infraction au règlement de l’armée et de destruction de documents. « C’est un chef d’inculpation (infraction au règlement de l’armée) dans lequel on peut mettre beaucoup de choses », estime l’avocat.

Me Miloud Brahimi a rendu visite au général Hassan à deux reprises. « Il va bien et il a un bon moral parce qu’il sait qu’il n’a rien à se reprocher », dit-il. « J’espère que le simple bon sens va l’emporter, que le général Hassan, ce héros national – la lutte antiterroriste, c’est lui. Tiguentourine, c’est lui- soit remis en liberté dans les plus brefs délais ».

« En tout état de cause, il est au bénéfice de la présomption d’innocence, principe constitutionnel et j’ajoute qu’il est réellement innocent », souligne Me Miloud Brahimi.