Enquête sur l’assassinat de Ali Mecili : la justice française confirme le non-lieu
Rafik Tadjer, TSA, 10 septembre 2015
La justice française a confirmé, ce jeudi 10 septembre le non-lieu dans l’enquête sur l’assassinat, en 1987 à Paris de l’opposant algérien Ali Mécili, rapporte le Figaro sur son site internet.
La cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu rendu par une juge d’instruction en novembre 2014 et que la femme et les deux enfants d’Ali Mécili contestaient.
Sa famille, notamment sa veuve, accuse le pouvoir algérien de l’époque d’être impliqué dans sa mort.
Contacté par l’AFP, leur avocat, Me Antoine Comte, n’a pas exclu d’autres recours, notamment devant la Cour de cassation. « Il est hors de question qu’on accepte que cette affaire se termine. Ça ne ferait qu’encourager les services étrangers à commettre des assassinats d’opposants sur le territoire français », a-t-il déclaré.
Le 17 avril 1987, Ali Mecili est assassiné par balles dans le hall de son immeuble, Boulevard Saint-Michel à Paris. Il était très proche du chef du FFS, Hocine Ait Ahmed.
L’enquête sur cet assassinat avait rebondi en 2007 avec la délivrance par un précédent juge d’instruction de deux mandats d’arrêt internationaux contre un homme soupçonné d’être l’exécutant de l’assassinat et un diplomate un temps soupçonné d’en être le commanditaire.
Ce diplomate, Mohamed Ziane Hasseni, avait été arrêté à Marseille en août 2008 mais avait finalement été mis hors de cause en août 2010. Accusé par un ancien officier du DRS réfugié en Allemagne, il s’était dit victime d’une homonymie. L’arrestation de Mohamed Ziane Hasseni, alors chef du protocole du ministère algérien des Affaires étrangères, avait empoisonné les relations entre Paris et Alger.
L’autre mandat d’arrêt visait Abdelmalek Amellou, soupçonné d’être l’exécutant du crime. Arrêté et placé en garde à vue deux mois après l’assassinat, il avait été remis en liberté puis expulsé vers l’Algérie selon une procédure d’urgence décidée par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua.
Dans cette affaire, un premier non-lieu avait été prononcé en 1992 mais la justice, saisie par la famille, avait ordonné la poursuite de l’enquête l’année suivante.