Octobre 88: Espoir et désillusion

Octobre 88

Espoir et désillusion

par Mohamed Zaâf, Le Jeune Indépendant, 5 octobre 2006

Les Algériens commémoreront le 18e anniversaire des violentes émeutes qui ont coûté au peuple plusieurs centaines de morts alors que le pays vit, depuis, une déstabilisation où la «main de l’intérieur» se la dispute à la «main de l’étranger».

Pourtant, l’événement bien qu’il reste enveloppé de mystères jusqu’à aujourd’hui, avait surgonflé les espoirs de nos populations. Durant les manifestations où la presse fournit son premier martyr, aucun manifestant n’avait revendiqué ni la démocratie, ni le multipartisme, ni une quelconque libéralisation économique.

Cependant, le peuple reçut en surdosage les choses qu’il n’avait pas réclamées. Et à l’époque il était sans doute plus facile de créer un parti politique ou de lancer un journal que d’ouvrir une pizzeria. Les Algériens avaient une nouvelle Constitution qui leur garantissait plus de libertés que les Américains pouvaient en rêver.

A l’époque, tous les dossiers partisans étaient agréés à l’exception de deux : celui d’une formation qui puisait son idéologie du «livre vert» de Kadhafi et celui prévoyant une relance du parti messaliste. On avait l’impression que les autorités, prises de remords après les dégâts des balles doum doum, entendaient se rattraper et compenser les horreurs par un maximum de libertés.

Chose capitale et qui trompait le mieux : la volonté du peuple exprimée à travers les urnes était respectée. Le peuple ne put cependant récupérer totalement sa souveraineté. Le président Chadli Bendjedid quittait la scène, quelques jours après avoir fait état de son intention d’organiser des élections présidentielles anticipées.

Chadli partit, son œuvre démocratique ne tarda pas à le suivre. Les libertés s’effacèrent pour faire place au sang, à la folie meurtrière, à la douleur et à l’horreur. Aujourd’hui, l’Algérie vit encore l’état d’urgence, le terrorisme n’est plus en mesure de menacer l’Etat mais s’il est faible, on ne peut prétendre qu’il a complètement disparu comme on ne peut ne pas admettre que le banditisme lui succède et s’avère aussi redoutable pour les populations.

Des populations fragilisées, exposées à tous les maux et qui ne savent plus à quel saint se vouer ? Le «chahut de gamins» a eu des conséquences dramatiques qu’on pouvait difficilement imaginer. Le Front de libération national, qui pouvait passer pour victime il y a dix-huit ans, a pu redresser la barre, redevenir majoritaire et dominer de nouveau le pays.

Le FLN, n’était-il pas poussé au musée après qu’il ne soit dévalisé de ses biens ? Les efforts pour s’en débarrasser ou le récupérer ont échoués et s’il n’est pas un ange, le FLN n’a jamais été un démon pour le peuple. Rares sont les cadres sortis de son moule qui ont adopté des positions opposées aux intérêts du peuple.

Octobre 88 a forcé le FLN à mettre un genou à terre, le pays imita. Aujourd’hui, le FLN, qui se dit rassembleur, se trouve être le parti le mieux placé pour tirer les leçons d’octobre 88. Ce qui, si cela était entrepris, ne pourra que se traduire bénéfiquement non seulement pour le peuple mais aussi pour les autres partis politiques, ses propres rivaux.

M. Z.

 


Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la LADDH

Le 5 octobre a été préparé une année à l’avance

par Sihem H., Le Jeune Indépendant, 5 octobre 2006

Dans ce bref entretien accordé au Jeune Indépendant, Me Ali Yahia Abdenour revient sur les événements du 5 octobre et n’hésite pas à pointer du doigt les personnes qui étaient au pouvoir à cette époque pour avoir accentué le débordement de la situation.

Le Jeune Indépendant : Comment sont nés les événements du 5 octobre 1988 ?
Ali Yahia Abdenour : Les événements du mercredi 5 octobre 1988 avaient été planifiés une année à l’avance par Chadli Bendjedid, président de la République de l’époque, qui avait installé des commissions pour réviser et préparer la Constitutions de 1989 à travers laquelle il voulait consacrer le multipartisme.

Ces événements étaient donc le résultat d’une lutte à l’intérieur du pouvoir entre le président de la République de l’époque et l’aile conservatrice du FLN. Une lutte qui a fini par dépasser tous les calculs établis pour descendre dans la rue.

Des jeunes ont manifesté pour réclamer des conditions de vie plus décentes et étaient loin de se douter que c’étaient les bras de la mort qui leur étaient ouverts. La violence qui leur a été réservée était d’une telle ampleur que le président de la République avait lui-même reconnu, dans son discours du 9 octobre 1988, que les événements ont engendré des centaines de morts par balle et, surtout, suite à des tortures.

Pour essayer d’atténuer les dégâts, Chadli a décidé de relever de leurs fonctions Mohamed Cherif Messaâdia, secrétaire général du FLN, et Lakhal Ayat, chef des services spéciaux militaires. Mais le coup était déjà parti. D’autant plus que le risque islamiste était sous-estimé.

C’est-à-dire ?
Le 10 octobre, Ali Benhadj et ses acolytes avaient organisé une manifestation à Alger durant laquelle les scènes de violence ont redoublé d’intensité. Cette manifestation avait relevé pour la première fois l’existence d’un mouvement islamiste organisé en Algérie et qui, jusque-là, n’était que dans les mosquées.

Dix-huit ans après ces événements, quel bilan faîtes-vous de la situation des droits de l’homme en Algérie ?
Le coup d’Etat de 1992, l’arrivé du FIS et la tragédie nationale qui s’en est suivie a fait retourner la situation des droit de l’homme en Algérie au même niveau que celui qui régnait lors de la guerre de libération de l’Algérie.

La violence durant la décennie noire avait donné naissance à des camps de concentration dans le sud, une légitimation de la torture et bien d’autres pratiques contraires à tous les principes des droits de l’homme et aux conventions ratifiées dans ce sens par l’Algérie.

Vous voulez dire que le 5 octobre n’a pas atteint l’objectif qui lui a été assigné ?
La situation ne se présente pas exactement de la sorte. D’autant plus que ces événement ont déclenché le processus de démocratisation en Algérie, ce qui a permis à des partis politiques activant auparavant dans la clandestinité d’avoir leur agrément ou encore à d’autres de voir le jour.

C’est aussi grâce à ces manifestation qu’on est parvenu à la création d’une presse autonome qui peut dire certaines vérités. Elles ont aussi permis à des associations à l’exemple de la LADDH de sortir de leur clandestinité. Mais cela n’est pas suffisant.

Pouvez-vous nous citer des exemples ?
Si l’on prend par exemple le secteur de la justice, je peux vous affirmer sans risque de me tromper que ce secteur n’a connu aucune évolution depuis le temps du colonialisme. Le président de la République détient à lui seul tous les pouvoirs de décision et la séparation des pouvoirs n’existe que sur papier.

C’est vrai qu’il n’y a pas eu de paramètres encouragent mais le constats est là : nous ne pouvons pas encore parler de démocratie en Algérie. D’ailleurs, un simple regard autour de nous nous permet de conforter cette thèse. A titre d’exemple, 56 syndicats ont déposé des demandes d’agrément sans avoir eu de réponse.

Chose totalement contraire à la loi qui, justement, autorise le pluralisme syndical. Je tiens à vous répéter ici un principe qui m’est très cher : il n’y a pas de justice sans liberté et il n y’a pas de liberté sans justice. Tant que cela n’est pas appliqué, l’Algérie peinera à réaliser des avancées.

Il faut comprendre une bonne fois pour toute que la tragédie des années 1990 était le revers d’une démocratie mal perçue et surtout mal appliquée… S. H.

 


Saïd Bouhadja, chargé de communication du parti au J I

«Le 5 octobre 1988 a fini par conforter le FLN»

par S.H., Le Jeune Indépendant, 5 octobre 2006

Le fait que le Front de libération nationale (FLN), fortement contesté en 1988, soit revenu en force au pouvoir pour devenir le parti majoritaire est expliqué par M. Saïd Bouhadja, chargé de communication du parti, par «un changement de regard du citoyen qui a compris que les années où le FLN était au pouvoir» représentaient «les années d’or de l’histoire de l’Algérie indépendante». Il nous en dit plus dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder.

Le Jeune Indépendant : Que représente pour le FLN, le 5 octobre 1988 ?
Saïd Bouhadja : Le 5 octobre demeure un jour exceptionnel dans l’histoire de l’Algérie indépendante.

Tout le monde sait, aujourd’hui, que ces événements avaient été un subterfuge concocté, notamment, par les islamistes. D’ailleurs, au départ, les revendications soulevées par les citoyens étaient loin d’être politiques. C’est la réaction des forces sécuritaires qui avait soulevé un tollé chez la jeunesse qui s’en est, du coup, prise au FLN, le parti unique à l’époque.

Une réaction inattendue, d’autant plus que notre parti se contentait de guider le pays, non de le diriger. Cette réaction des citoyens était des plus inattendues, dans la mesure où les manifestations ont dépassé tous les calculs établis alors.

Il est vrai que le FLN était le parti unique à l’époque, mais il était loin d’incarner une volonté de dislocation de la société. Bien au contraire, le parti se servait de son ancrage pour établir un équilibre au sein de la société.

Malheureusement, cette volonté, née de ces événements, de faire disparaître le parti unique sans une planification préalable a donné naissance à la tragédie nationale, quelques années seulement après le 5 octobre 1988. Le FLN honni et contesté en octobre 1988 est revenu en force. Aujourd’hui, il est majoritaire dans toutes les institutions de l’Etat.

Comment l’expliquez- vous ?
Après avoir traversé justement la période sanglante dont je viens de vous parler, les citoyens se sont aperçus que la période durant laquelle le FLN était au pouvoir représentait, tous comptes faits, les années d’or de l’Algérie.

Une raison pour laquelle nous avons enregistré un fervent retour du FLN qui est devenu le parti majoritaire dans toutes les institutions du pays. Il est vrai que le multipartisme avait été imposé aussi par une évolution mondiale dont les bouleversements ont touché plusieurs pays.

Toutefois, même si nous n’avons à aucun moment contesté le changement vers le multipartisme, nous continuons à nous soulever contre la manière dont cela a été effectué. Le peuple a compris que, peut-être, si la mutation avait été organisée de manière plus délicate, il n’y aurait pas eu de terrorisme en Algérie et on aurait évité autant d’années de braise et de retard sur tous les plans.

Dix ans plus tard, les Algériens ont compris cela et ont repris confiance en notre parti… Ils lui réservent un tout autre regard que celui de 1988. S. H.


Dix-huit ans après…

par S.H, Le Jeune Indépendant, 5 octobre 2006

Le 4 octobre 1988 au soir débutaient des émeutes d’une incroyable violence. Elles s’amplifieront le lendemain et plongeront, durant plusieurs jours, Alger puis d’autres villes dans un chaos sans égal depuis l’indépendance. L’intervention de l’armée pour rétablir l’ordre a fait plusieurs centaines de victimes.

Le traumatisme de la société est d’autant plus profond que des dizaines de jeunes sont sauvagement torturés après leur arrestation. Des manifestations sporadiques de jeunes se sont déclarées dans toutes les régions du pays. Les manifestants s’attaquaient, curieusement, aux commissariats de police, aswak,…

En fait, à tout ce qui symbolisait l’autorité, voire l’Etat. Leurs objectifs étaient assez précis. C’était le ras-le-bol… Sur l’origine de ces émeutes, les thèses les plus contradictoires s’affrontent encore, mais octobre 1988 offre, avant tout, la preuve sanglante qu’une partie des dirigeants de l’époque méconnaissaient les véritables préoccupations et besoins de la société.

Dix-huit ans après, cette date s’est imposée dans le panthéon de l’histoire comme un potentiel démocratique chèrement acquis. Le président Abdelaziz Bouteflika martelait, à propos de ces évènements lors de plusieurs de ses sorties médiatiques, que «le peuple a été sorti», poussé dans des émeutes.

Octobre 1988 ne ressemblait pas, à ses yeux, à une «révolution démocratique». M’hammed Boukhobza, sociologue assassiné en juin 1993 et auteur de Octobre 88, évolution ou rupture ?, disait à ce sujet qu’«Octobre a été un moment d’extériorisation ou, plus exactement, un moment de contestation sociale d’une situation de crise générale latente».Ces sanglants événements vont pourtant modifier la vie politique.

Après vingt-six ans de règne sans partage du FLN, le multipartisme est autorisé, une presse privée indépendante a vu le jour et le mouvement associatif est né. «Nous avons préféré croire à la chimère de la démocratie alors qu’inconsciemment, nous savions tous que ces événements étaient certainement la répétition de quelque chose de plus grave et de plus violent qui allait arriver rapidement», révèle plus tard un haut cadre de l’époque.

S. H.

 


Un moment ignoré des plus jeunes

par Ziad Salah, Le Jeune Indépendant, 5 octobre 2006

Rares sont ceux qui font le lien directement entre la date du 5 octobre et l’année 1988. Ce qui signifie que cette date – pourtant présentée par certains sociologues et politologues comme un moment fondateur comparable à Mai 68 en France – ne représente absolument rien, notamment pour la génération des vingt ans.

Leurs aînés, dont certains ont été soit acteurs, soit simples observateurs de ces journées d’octobre, n’ont pas su restituer ces événements qui avaient ébranlé un édifice mis en place un quart de siècle durant. Octobre, au même titre que d’autres événements marquants de notre histoire, relégués sciemment dans l’oubli, témoigne de la phobie que nous avons cultivée à l’égard de notre mémoire collective.

A Oran, seconde ville du pays, il n’y a aucun monument, aucun édifice, aucun signe immortalisant cette date. Pourtant, les rues et les quartiers nouvellement construits ne manquent pas. Officieusement, aucune association n’a choisi cette date ou s’est fixée comme objectif de perpétuer le souvenir.

Il faut dire que, politiquement parlant, ce «créneau» n’est pas porteur. A Oran, comme le reste du pays, le souvenir d’Octobre s’est estompé il y a longtemps. Pourtant, les conséquences immédiates de ces journées sont toujours là, devant nos yeux frappés de cécité.

Depuis ces événements, les vitrines des artères du centre-ville ont renoncé au verre au profit du fer. Car les assaillants à l’époque, la plupart à peine sortis de l’adolescence, avaient déversé leur colère sur ces devantures. Le marchand de meubles du quartier Miramar et le pressing distant de quelques dizaines de mètres sont une illustration de cette débauche de ressentiments.

Ceux qui se souviennent encore de ces événements affirmeront que les ex-Galeries algériennes avaient été particulièrement ciblées par les jeunes. D’ailleurs, ces événements furent le prélude à la disparition de ces commerces, monopole étatique.

Toujours au niveau du quartier Miramar, les institutions bancaires, lieux où les jeunes n’avaient aucune raison de s’y rendre, avaient été visées par l’élan destructeur de la masse juvénile. Les mouhafadate FLN, symbole du pouvoir arbitraire, n’en avaient pas été épargnées non plus, notamment dans les quartiers populaires.

Par contre, les établissements scolaires et sanitaires, pourtant ne disposant d’aucune surveillance particulière, n’ont pas été touchés. Ce qui en dit long sur les motivations des jeunes révoltés. Sur un autre plan, ces journées d’Octobre ont été déterminantes dans la trajectoire de Rachid Malaoui, un des leaders du mouvement syndical autonome.

Il a été emprisonné dans les locaux de la sécurité militaire et a subi, avec des militants du PAGS notamment, des tortures surtout morales. Cette épreuve a définitivement forgé son caractère et son tempérament de militant. D’autres qui, pourtant, se sont distingués au lendemain de ces événements, révéleront par la suite d’autres facettes de leur personnalité.

C’est le cas, entre autres, d’un ancien directeur d’une publication locale. Dans un éditorial, il osera défoncer des tabous en démentant les arguments des communiqués officiels parlant de retour au calme, que son journal était sommé de reproduire.

Par la suite, il poussera le bouchon jusqu’à suggérer, sur un ton ironique, des perspectives au FLN, parti unique. Sa formule fera bonne fortune durant des années. Par la suite, la trajectoire de ce journaliste se perdra dans le tourbillon des affaires et des compromissions.

D’autres jeunes, traumatisés par la répression aveugle qui s’était abattue sur eux, décidèrent d’investir le champ politique. Ils participeront à la collecte des témoignages pour le livre blanc publié par la suite. Un avocat, mort il y a quelques années, ouvrira son cabinet pour abriter la première association de défense des droits de l’homme.

L’expérience tournera court quelques années plus tard. L’échec du pôle dit démocratique dans les premières élections communales a entraîné les premiers désenchantements de ceux qui se réclamaient «octobristes». De ces événements et de leurs conséquences encore aujourd’hui, les jeunes ne savent rien.

Parce que, encore une fois, ceux qui doivent en parler ont choisi de se taire. Décidemment, le silence sur l’essentiel est l’unique tradition dans ce pays… Z. S.


Hocine Zehouane, président de la LADDH

Beaucoup de vérités sont encore dissimulées

par S.H

Le président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (LADDH) plaide, dans ce bref entretien, pour la constitution d’une autorité nationale qui sera chargée d’établir le bilan des événements vécus par l’Algérie depuis le 5 octobre 1988.

Le Jeune Indépendant : Que reste-t-il du 5 octobre 1988 ?
Hocine Zehouane : Nous ne pouvons pas pour le moment faire de bilan. D’autant plus que, depuis ces évènements à ce jour, l’Algérie est passée par des périodes sanglantes allant jusqu’à la perpétration répétitive de massacres collectifs.

Nous avons vécu des traumatismes qui nous ont empêché d’avoir une vision rétrospective. Pendant toute une décennie, nous avons subi des événements catastrophiques sans pourvoir réagir. Nous ne pouvons donc faire aucun bilan tant que nous n’avons pas encore d’explication pour comprendre exactement comment s’est produit le 5 octobre, ainsi que les évènements qui se sont suivis depuis.

C’est pour cela que nous militons actuellement pour décrocher ces explications qui nous permettront de régler la crise nationale. Plus aucune vérité ne doit être dissimulée.

Quelle est, à votre avis, la solution la plus adéquate ?
La solution qui je propose est, certes, difficile mais pas impossible.

Celle-ci consiste à constituer une autorité nationale moralement inattaquable constituée de personnes qui ont prouvé leur capacité à assumer courageusement leurs opinions. Ces personnes auront la charge de faire un audit exhaustif de la situation en Algérie depuis 1988, y compris au sujet des morts, des disparus, des massacres collectifs et bien d’autres drames.

Une fois ce travail terminé, il doit être présenté à la nation. Ce n’est qu’à partir de ce moment qu’on pourra éclaircir certaines zones d’ombre et traiter ces évènements sur le plan juridique et thérapeutique. Ceci nous permettra également d’intégrer historiquement les évènements du 5 octobre 1988 et ceux de la tragédie nationale.

S. H.