Bachir Mecheri : «Abassi a accepté l’offre de Chadli de se retirer des élections»

Bachir Mecheri : «Abassi a accepté l’offre de Chadli de se retirer des élections»

Hassan Houicha/ Version française : Ben-Aïssa Khaled, Annahar online, 11 janvier 2016

L’avocat du Fis (dissous), Bachir Mecheri, a nié catégoriquement les propos tenus par l’ex-ministre de la Défense nationale, le général à la retraite Khaled Nezzar, au sujet de événements qui se sont déroulés au début des années’90.

Et partant, il l’a même accusé soit d’être un menteur ou d’avoir perdu la raison, tout en apportant sa version des faits dans une déclaration à notre quotidien.

En effet, le défunt président Chadli avait chargé Abdelkader Hadjar, l’actuel ambassadeur d’Algérie en Tunisie, de contacter Abassi Madani, à l’insu d’Ali Belhadj, emprisonnés, à l’époque, tous les eux à la prison militaire de Blida, afin que son parti ne participe pas au deuxième tour des élections législatives, ce qui serait suicidaire, et de se contenter des résultats du premier tour, au vu des menaces de fitna qui pesaient sur le pays et que l’élection présidentielle suivrait quand le calme serait revenu.

Aussi, les deux frères Hadjar peuvent en témoigner et cela s’est passé un jour ou deux avant la démission de Chadli.

Selon Mecheri, cette rencontre qui a duré plus d’une demi-heure, et dont étaient au courant que le Président, les deux frères Hadjar et lui-même, a eu lieu dans la cour de la prison militaire et non au parloir de peur d’être écoutés et éviter ainsi de possibles fuites.

Après cela, l’avocat du Fis a révélé que Abassi Madani était conscient des enjeux et qui a contacté le jour même Abdelkader Hachani, du Bureau exécutif national, afin qu’il tienne une conférence de presse dans laquelle il devait annoncer le retrait du Fis du second tour des élections législatives.

Mais cela n’a pu se faire, car Hachani et son adjoint se sont retirés du siège du Bureau national du Fis en prétextant un malaise et se sont retirés aux Annassers, un quartier de Kouba pour tenir une autre réunion «parallèle» pour décider, avec d’autres parties, de poursuivre le processus électoral et ne pas tenir compte des instructions de Madani.

Selon toujours Mecheri, Hachani devait prendre le poste de chef du gouvernement, Aït Ahmed celui du président du Parlement et Ghozali celui de président de la République.