Nacer Eddine Sadi: «Le premier plan de relance économique n’a atteint que 25 % des objectifs»

L’économiste Nacer Eddine Sadi au Jeune Indépendant

«Le premier plan de relance économique n’a atteint que 25 % des objectifs»

par Rosa Mansouri, Le Jeune Indépendant, 8 août 2005

Spécialiste des questions de privatisations et d’évaluation d’entreprises, Nacer Eddine Sadi est titulaire d’un doctorat en économie appliquée de l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble. Il est également titulaire d’un DESS en diagnostic économique des firmes en concurrence internationale.

Il exerce aujourd’hui en tant que directeur d’un cabinet de conseil en Algérie. Auteur d’un ouvrage intitulé La privatisation des entreprises publiques en Algérie, publié il y a deux mois, M. Sadi livre dans cet entretien son diagnostic de la politique économique en Algérie.

Le Jeune Indépendant : pouvez-vous présenter votre ouvrage aux lecteurs ?

Mes motivations à réaliser cet ouvrage sont surtout liées à mon expérience acquise dans le domaine des privatisations. J’ai eu à occuper des postes de responsabilité et j’ai travaillé sur certains dossiers de privatisation et de restructuration d’entreprises, avant de devenir consultant en la matière.

Ces postes m’ont ainsi permis d’observer l’évolution des réformes économiques depuis 1988 jusqu’à 2003. J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs institutions internationales telles que la Banque mondiale, la Commission européenne…, où j’ai eu le privilège d’effectuer de nombreuses missions de privatisation et de restructuration dans de nombreux pays.

Au niveau de la Commission européenne, j’ai été chargé du dossier Meda. Je suis venu à maintes reprises en Algérie avec une délégation d’experts pour évaluer les besoins de l’Algérie en matière de privatisation afin de déterminer le montant des fonds à mettre à la disposition de notre pays.

Ce sont là autant d’éléments et de motivations qui m’ont poussé à exploiter cette expérience pour faire mon analyse. Mon ouvrage se veut également une contribution pour répondre à certaines interrogations et analyser certains blocages qui contrarient le démarrage de l’économie nationale.

En effet, l’Algérie a engagé, depuis 1988, de nombreuses réformes sur le plan institutionnel, sur le plan des droits mais qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Les résultats sont mitigés. Je me suis alors demandé pourquoi ne pas tenter d’expliquer les blocages et pourquoi notre pays n’arrive pas à avancer.

Sur le plan de l’informel, les réformes sont très bonnes. Sur le plan des objectifs, elles le sont aussi, mais, sur celui des résultats, elles n’arrivent pas à trouver leurs marques. Ma recherche a nécessité un travail de cinq années.

J’ai examiné beaucoup d’expériences étrangères qui m’ont permis de tirer aujourd’hui les enseignements, qui m’ont permis ensuite d’apprécier le processus en Algérie. Nous avons tenté en somme de faire un diagnostic sans complaisance de la situation économique de l’Algérie, de mettre en évidence tous les facteurs «inertiels» et de blocage et de formuler des recommandations sur de nombreux plans : économique, juridique et institutionnel, industriel, social, culturel, financier…

L’Algérie a mis en place un plan de relance économique. Est-ce que c’est de ce genre de politique dont a besoin notre économie pour redémarrer ?

Comme vous le savez, depuis 1986, l’Algérie a engagé un certain nombre de réformes. Celles-ci devaient permettre au pays de faire la transition d’une économie administrée à une économie d’initiative régie par les mécanismes du marché.

Dans cette nouvelle opportunité de développement, l’Etat algérien tend vers la mise en place d’une économie régie par les mécanismes du marché, pour verser dans le libéralisme économique. Mais, dans les économies libérales, il est dit que l’Etat n’a plus le droit d’intervenir dans la sphère économique.

Il doit se désengager et ne plus s’intéresser à la chaîne productive et commerciale. En fait, on interdit toute implication de l’Etat dans la sphère productive. Cependant, sur le plan international, beaucoup de théories ont été développées.

Beaucoup de tort a été déversé sur le plan mondial. Mais on n’a pas tenu compte de nombreux facteurs liés directement aux spécificités des nations. C’est le cas d’ailleurs de l’Algérie. On dit que l’Etat doit se limiter à certaines missions, notamment celles liées au capital humain et aux sciences de la vie.

Il doit s’intéresser aussi à la création des capacités d’innovation et de technologies dans le pays, et enfin il doit se limiter à toutes les fonctions classiques, telles que la fonction publique et l’administration. A mon avis, cette limitation du rôle de l’Etat n’est pas acceptable, du moins pour le cas de l’Algérie.

Cette démarche a été développée pour des pays fortement industrialisés, et on ne peut pas l’appliquer aux pays en voie de développement. Car, tout simplement, on ne peut pas transposer une théorie ou une donne, ou un certain nombre de principes économiques, d’un pays vers un autre sans tenir compte du contexte et du niveau de développement.

Je ne peux pas comparer le niveau de développement de l’Algérie à celui de la Grande-Bretagne, de la France ou d’autres pays développés. L’Etat algérien a engagé une série de politiques économiques conjoncturelles. Certaines voix se sont élevées pour dire à l’Etat qu’il n’a plus le droit d’intervenir dans la sphère économique, que ce n’est plus sa mission.

Je leur pose la question suivante : A qui revient la mission de la gestion économique si l’Etat se retire ? Nous savons tous que le marché n’est pas installé, encore moins institutionnalisé. Le secteur privé algérien est dominé par 40 000 importateurs.

Donc, il n’ y a pas une industrie digne d’assurer la relève et qui peut demain installer une autre réglementation du marché et jouer le rôle de l’Etat. Il y a un certain nombre d’insuffisances et de manques dans l’économie algérienne qui justifient amplement l’intervention de l’Etat dans la gestion des affaires économiques.

Pour d’autres raisons aussi, l’intervention de l’Etat est impérative : le nombre de chômeurs dépasse les deux millions, le marché du travail accueille chaque année plus de 300 000 nouvelles demandes d’emploi. Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a plus de 9 millions d’Algériens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

Quant à l’économie informelle et du bazar, elle prend de plus en plus d’ampleur et emploie sept millions de personnes. Ce qui représente 40 % des parts de marché et 35 % des richesses nationales. Devant toute cette anarchie l’intervention de l’Etat est plus que nécessaire.

Maintenant, pour ce qui est de la politique menée par l’Etat, je pense qu’elle est bonne. C’est une démarche qui vise à concevoir des politiques conjoncturelles. Dans les pays les plus industrialisés, on a recours à ce genre de politique.

Les pays qui, auparavant, limitaient le rôle de l’Etat, comme la France et les Etats-Unis, sont en train de faire dans l’interventionnisme de façon constante et systématique, alors qu’ils ont une politique structurée. Par conséquent, je ne vois pas pourquoi l’Etat intervient dans les pays développés qui ont une économie de marché très établie et n’intervient pas dans les pays sous-développés, comme le cas de l’Algérie, où l’économie comporte de véritables insuffisances sur le plan économique, social, sur le plan des infrastructures, des institutions.

Je ne comprends pas pourquoi l’on veut limiter son rôle. Les politiques économiques conjoncturelles ont été engagées avec une enveloppe de plus sept milliards de dollars. C’est une bonne chose. Une seconde enveloppe a été dégagée avec 55 milliards de dollars.

Toutefois, on se pose des questions par rapport à la bonne gestion de tous ces programmes. Car, s’il n’ y a pas un suivi rigoureux, une coordination globale de ces programmes, et un contrôle, nous risquons de nous retrouver dans des situations critiques où les objectifs assignés ne seront pas atteints.

C’est le cas d’ailleurs du premier programme de sept milliards de dollars, dont seulement 25 % des objectifs ont été réalisés, alors que l’enveloppe financière a été consommée dans sa totalité. Ce n’est pas normal, sachant que 75 % des actions envisagées dans le cadre de ce programme n’ont pas été réalisées.

La démarche de l’Etat est-elle remise en cause dans ce sens ?

Il faut dire que les mesures engagées par l’Etat permettront certainement à l’Algérie de rattraper le temps perdu durant la dernière décennie et d’engager réellement le décollage de son économie par un rattrapage des nations émergentes en matière d’infrastructures, d’équipements, de NTIC, de développement humain.

Mais nous avons constaté que durant l’établissement de sa politique de réforme, les responsables algériens ont négligé certains paramètres, pourtant importants. On se demande, aujourd’hui si l’Etat a mis en place, dans le cadre de la relance économique, un système d’examen périodique des politiques poursuivies.

Dans mon analyse, j’ai exprimé un bon nombre de questionnements, notamment sur l’existence d’une stratégie industrielle claire. Vise-t-on, par exemple, la recherche de la consolidation des agents économiques, nationaux publics et privés, dans le contexte de mise en œuvre imminente des accords d’association avec l’Union européenne et la future adhésion à l’OMC ? Vise-t-on l’insertion de l’économie algérienne dans la division méditerranéenne du travail ? Veut-on l’émergence d’acteurs économiques privés dynamiques et importants, même si, dans notre conception, l’Etat doit assumer la transition et que l’Algérie devrait tendre certainement vers une certaine mixité de l’économie ? A-t-on prévu des leviers pour réduire l’économie informelle ? La réponse à ces questions permettrait certainement de mieux apprécier la pertinence et les progrès possibles que peuvent induire les mesures économiques conjoncturelles engagées par l’Etat.

Notons déjà, à ce niveau, que les réformes impliquent un processus continu d’ajustement et de réglage des mesures engagées. Il nous semble utile de fournir certains enseignements de bonne gouvernance tirés d’expériences en matière de politiques économiques de pays en développement et de pays en transition de l’Europe de l’Est.

J’insiste sur la mise en place d’une coordination globale des mesures engagées. Il faut s’assurer de la crédibilité des mesures engagées en évitant des déclarations démagogiques ou irréalistes. A ce propos, je donnerai l’exemple de la construction de un million de logements.

Nous savons tous que la réalisation de ce programme est impossible. Donc, le fait de faire des promesses qui ne sont pas tenables et ne sont pas réalisables, cela veut dire qu’on est en train d’affecter la conjoncture actuelle et même la conjoncture de demain.

Il est impératif d’éviter les déséquilibres régionaux en matière d’affectation des projets et des ressources. Eviter aussi de rompre l’équilibre entre les différents agents économiques en faisant bénéficier les uns de toutes les mesures et de soumettre les autres à une contrainte financière dure.

La politique économique est mise en œuvre dans un espace qui n’est pas neutre et dans lequel évoluent des acteurs économiques qui sont à l’écoute de toutes les mesures prises par l’Etat et sont capables d’anticiper, le plus souvent rationnellement, les effets pervers desdites mesures par rapport à leurs intérêts (donc ils tenteront de se protéger en modifiant leur comportement) et de limiter ces effets de diverses façons et donc d’affaiblir l’efficacité de l’action de l’Etat.

A mon avis, la meilleure stratégie qui permette d’atténuer la défiance des acteurs mécontents des mesures de politique économique est que l’Etat fasse en sorte de faire converger les anticipations des uns et des autres vers des objectifs communs, par exemple dans le cadre d’un pacte économique et social qui obtienne l’assentiment de tous les acteurs.

L’Etat ne doit en aucun cas s’attaquer frontalement au secteur informel par des stratégies fondées sur des mesures coercitives d’éradication. Tous les pays qui ont tenté une telle stratégie (stratégie de l’affrontement) n’ont pas abouti aux résultats escomptés.

La meilleure stratégie, à mon sens, consisterait à trouver les voies et moyens qui permettraient de faire basculer ce secteur dans la légalité, parmi lesquels on relève souvent l’amnistie fiscale, mais après avoir réuni les conditions permettant d’atténuer sensiblement l’écart de gain financier, économique, et de flexibilité entre le secteur officiel et le secteur informel.

Revenons à la question d’actualité qui est celle des privatisations, objet de votre publication. Que pensez-vous du processus de mise en vente des entreprises publiques algériennes ?

L’annonce faisant état de la vente de 1 200 entreprises publiques fait parfois peur.

Vendre autant d’entreprises en bloc et sans fixation de délais est une annonce irréaliste en soi. A mon avis, ceux qui sont en charge des programmes de privatisations doivent être plus réalistes et cesser d’avancer des choses qui ont des répercussions psychologiques et sociales sur les travailleurs.

Ces derniers sont déjà affectés et ne savent pas où donner de la tête devant l’inconnu. Il ne faut pas oublier que depuis 1995, depuis le début de l’opération de vente des entreprises publiques, on n’a pas cessé d’annoncer des chiffres : 200, 500, 600 entreprises à vendre, sans qu’aucune de ces annonces ait abouti à des résultats.

Ce sont des annonces qui se basent sur un manque de réflexion et de réalisme. Je pense qu’il n’y a pas de politique de privatisation, pas de stratégie ni d’objectifs clairs en la matière. Depuis 1995, on a annoncé beaucoup d’objectifs contradictoires.

Les choses sont très instables, on change de stratégie comme on change d’objectifs, de politique, de démarches, de moyens et de méthodes. Quelles sont les conséquences et les répercussions d’une telle politique ? Les répercussions d’une telle politique, c’est le désastre sur le plan économique.

La majorité des entreprises industrielles publiques souffrent d’énormes handicaps, notamment sur le plan financier, technologique, humain et managérial. Les entreprises recèlent beaucoup d’insuffisances, et une bonne partie d’entre elles sont déstructurées.

Alors, si l’on continue à traîner en longueur d’annonce en annonce sans qu’il y ait réellement des actions concrètes en matière de privatisation, je peux dire que la plupart des entreprises connaîtront des crises insurmontables, telles que la cessation de paiement, la faillite, si elles ne le sont pas déjà.

Il y aura des conséquences en chaîne, partant de l’économique au social, pour aboutir au politique. Il est important d’être plus pragmatique et plus réaliste dans la prise en charge des entreprises algériennes. Une stratégie d’encadrement, de restructuration, de prise en charge de ces entreprises dans l’espace qui les sépare de la date de privatisation, est une action jouable et louable de surcroît, qui marquerait la responsabilité de l’Etat algérien vis-à-vis de l’économie et vis-à-vis du peuple.

A votre avis, existe-t-il un autre procédé que l’Algérie pourrait adopter, pour mieux aborder la relance économique, sans passer par les privatisations ?

Il s’est avéré, dans les faits, que la privatisation des grandes entreprises publiques est un processus à la fois long, difficile et coûteux (coûts de transaction élevés).

Il est fortement influencé par le contexte historique et culturel. Cependant, les privatisations ne sont pas une fin en soi. Ce ne sont pas elles qui régleront tous les problèmes de l’Algérie. C’est juste une dimension des réformes économiques engagées depuis 1988.

Mais quelles que soient les circonstances, on est obligé de passer par la prise en charge et la restructuration des entreprises. Ce sont des réformes fondamentales. Il ne faut pas nier non plus les privatisations, car l’économie algérienne a besoin de capacité technologique et de management.

Elle a besoin aussi de marché extérieur et de savoir-faire. Le capital étranger est le bienvenu pour contribuer à combler les insuffisances. L’Etat algérien ne doit cependant pas se leurrer en disant qu’en faisant appel au capital étranger, celui-ci va combler toutes les insuffisances structurelles de son économie.

Il faut noter que 80 % des investissements directs étrangers (IDE) sont focalisés dans un club qu’on appelle le club des riches. Les investissements se font entre ces pays riches. Il ne reste ainsi que 20 % des investissements, qu’ils doivent se départager dans les pays en voie de développement.

C’est la raison pour laquelle il ne faut pas accorder beaucoup d’importance au capital étranger. A votre avis, comment pourrait être structurée, dans ce cas, l’économie algérienne ? Les enseignements tirés des expériences étrangères dans les politiques de désengagement de l’Etat de la gestion économique directe et les nouvelles tendances reconnaissant que l’efficacité économique nationale ne peut résulter uniquement de la seule efficacité du seul secteur privé, mais de l’efficacité conjuguée du secteur public et du secteur privé, il est permis de prévoir, dans le cas de l’Algérie, une future configuration de l’économie construite sur un rééquilibrage entre un secteur public contracté, réhabilité et mu par une logique de gestion efficiente et un secteur privé dynamique et dominant en terme de contribution à la formation du PIB et des emplois.

Cette perspective de long terme est fort souhaitable dans le cas algérien car elle est la condition d’une nouvelle voie du développement national fondée sur la complémentarité de deux mécanismes de coordination, l’Etat et le marché (économie mixte reposant davantage sur les lois du marché).

L’Algérie n’arrête pas de faire appel aux investisseurs étrangers mais qui restent toujours réticents. Comment justifie-t-on cette méfiance ?

La première cause est celle que je viens d’évoquer. Il y a un triangle de régions qui se partagent les investissements directs étrangers.

Il y a d’autres facteurs, par ailleurs, d’ordre politique et économique. Sur le plan politique, ce qui fait peur aux investisseurs étrangers c’est le manque de volonté de l’Etat en matière de privatisation et de promotion des investissements privés.

Ce n’est que ces derniers temps qu’un semblant de volonté est affiché. Un autre facteur économique, le plus important, est celui relatif au climat des affaires. Celui-ci comporte des insuffisances qui font qu’un investisseur étranger ne peut pas s’épanouir, se développer ou s’installer en Algérie.

Je vous donne un exemple très simple : le droit de propriété en Algérie n’est pas clair. La législation du travail également n’est pas développée pour répondre aux attentes sociales des investisseurs étrangers en Algérie. Le problème de l’insuffisance structurelle de l’économie, notamment au plan des infrastructures et des équipements, est aussi posé.

Tous ces facteurs font que l’investisseur ne va pas s’aventurer dans un pays où il risque de connaître certains déboires. Il y a un autre facteur, plutôt psychologique. Quand l’investisseur national se désintéresse de la privatisation, je ne vois pas comment l’investisseur étranger va être motivé pour s’installer en Algérie.

D’autant plus que des organisations patronales se démarquent des privatisations et imputent à l’Etat toute la responsabilité d’une telle démarche. Une telle attitude est à même de démotiver l’investisseur étranger. D’ailleurs, il ne faut pas trop y compter.

Revenons sur la nécessité d’établir un pacte économique et social que vous avez évoqué plus haut ; est-ce qu’un tel engagement est important pour une stabilité économique et sociale du pays ?

C’est une recommandation que j’ai moi-même formulée.

J’estime que l’Etat doit faire converger les objectifs et les aspirations des uns et des autres, pour des objectifs communs et une telle politique ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un pacte. C’est une très bonne chose et je suis plus que convaincu que cela donnera des résultats très satisfaisants sur le plan de la cohérence et de l’adhésion de toutes les franges de la société à l’action de l’Etat.

Comment évaluez-vous la politique managériale en Algérie ?

C’est un management public. On peut gérer une nation comme on gère une entreprise. Il y a des règles de management public comme il y a des règles de management privé. En Algérie, il y a un énorme problème de bonne gouvernance qui se pose.

L’Etat algérien a intérêt à mettre en place un certain nombre de règles managériales, d’abord dans la fonction publique, qui est une action de l’Etat, ensuite s’intéresser à toutes les institutions économiques, sociales et politiques.

R. M.