Le ministre des Finances rassure : L’Algérie préparée à résister à un choc pétrolier

Le ministre des Finances rassure : L’Algérie préparée à résister à un choc pétrolier

par Salah C., Le Quotidien d’Oran, 3 décembre 2014

Intervenant lundi soir à l’ENTV et à une question relative aux répercussions de la chute des prix du pétrole, Mohamed Djellab, le ministre des finances a estimé que « même s’il est pratiquement impossible, pour le gouvernement, de prévoir l’ampleur et l’échéance d’une baisse des prix du pétrole, l’Algérie est préparée à résister au choc pétrolier».

Le ministre a justifié cette assurance par le fait que le scénario d’un choc pétrolier à longtemps guidé les politiques nationales et que la législation a toujours pris en considération ce risque dans le calcul des budgets. Le premier argentier du pays a précisé que « depuis un certain nombre d’années, l’Algérie a choisi d’appliquer une politique de prudence en anticipant le payement de sa dette extérieure, en constituant des réserves de changes et un fond de régulation des recettes, mais surtout à élaborer son budget sur la base d’un baril à 37 dollars seulement». Concernant les perspectives, le représentant du gouvernement a estimé que « selon ses prévisions, l’économie algérienne ne ressentira pas, à court et à moyen terme, les répercussions de cette baisse des prix du pétrole et que les projets de développement d’infrastructures économiques et sociales ne subiront pas de changement ni pour le court, ni pour le moyen terme». L’invité de la chaîne de télévision publique a reconnu, cependant, qu’avec « un prix à moins de 70 dollars, les recettes pétrolières du pays vont certainement s’amenuiser».

A une autre question sur les moyens dont dispose le gouvernement pour compenser ce manque à gagner, M. Djellab évoque «le retour à l’investissement et les retombées des grands projets structurants». Sur les marchés, et après une baisse à son plus bas niveau depuis 5 ans, le prix du baril de pétrole a légèrement augmenté hier à Londres, où le Brent pour livraison en janvier a gagné 2,39 dollars pour atteindre 72,54 dollars sur l’Intercontinental Exchange après être tombé en cours de séance jusqu’à 67,53 dollars, un niveau jamais égalé depuis octobre 2009.

La même tendance à la hausse a été également observée à New York où le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison à la même échéance a progressé de 2,85 dollars à 69,00 dollars, après avoir descendu dans les échanges électroniques précédant l’ouverture officielle jusqu’à 63,72 dollars, son plus bas niveau depuis juillet 2009. La chute des prix de l’or noir a continué après la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour.