La France est le premier fournisseur de blé à l’Algérie et… compte le rester
Nejma Rondeleux, Maghreb Emergent, 09 Octobre 2012
Le Président de France Export Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot
La France a livré à l’Algérie 4,6 millions de tonnes de blé (tendre et dur) en 2011 d’après les chiffres donnés par le président de France Export Céréales, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, lors des 13e Rencontres franco-algériennes des céréales tenues mardi 9 octobre à Alger. Les céréales représentent le premier poste des exportations françaises vers l’Algérie, a rappelé, de son côté, l’ambassadeur français.
« En 2011, l’Algérie a acheté 7 millions de tonnes de céréales, soit 1,2 millions de plus par rapport à 2010, où les importations s’étaient élevées à environ 5,8 millions », a déclaré Roland Guiragossian, responsable Algérie au sein de France Export Céréales. Sur ces 7 millions, la France a fourni 4,6 millions de tonnes, ce qui en fait, de loin, le premier fournisseur de l’Algérie dans ce domaine.
Ce marché si juteux, la France prend bien soin de le préserver. « Les céréales représentent le premier poste d’exportation de la France vers l’Algérie », a déclaré l’ambassadeur de France à Alger, André Parant, en ouverture des Rencontres franco-algériennes des céréales auxquelles ont participé environ 200 personnes. Il a souligné, au passage, son attachement « à une relation durable » ainsi que le « souci de contribuer à l’amélioration de la production en Algérie ».
Pour rappel, la récolte algérienne de céréales en 2011-2012 a nettement progressé par rapport à 2011. Elle a été estimée, le 9 septembre dernier, par le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural Rachid Benaïssa à 5,2 millions de tonnes (contre 4,5 millions en 2011, selon un bilan gouvernemental cité repris par l’APS). Ce chiffre est en recul par rapport à des prévisions officielles initiales de 5,6 millions de tonnes.
Un bilan mondial profitable à la France
Le climat est la cause principale des bouleversements intervenus sur les marchés céréaliers internationaux en 2011-2012, a expliqué David Weiller, représentant du Syndicat national du commerce extérieur lors de son intervention sur les « Tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux ». « La sécheresse historique dans la région de la « Corn Belt » aux Etats-Unis et les mauvaises conditions climatiques dans la région de la mer Noire ont affecté la récolte mondiale qui s’est soldée par un bilan céréalier déficitaire et tendu », a-t-il poursuivi. Face à cette faible disponibilité mondiale, notamment parmi les grands pays exportateurs de blé tendre que représentent l’Ukraine, le Kazakhstan et la Russie, la France a tiré son épingle du jeu.
L’augmentation du potentiel d’exportation de la France s’explique aussi par sa production constante avec une récolte 2011-2012 de 36 millions de tonnes de « bonne qualité », selon Jean-Noël Truffet, consultant en meunerie. Enfin, la baisse du cours de l’euro a rendu les blés américains moins compétitifs, a ajouté le consultant.
Ce marché si juteux, la France prend bien soin de le préserver. « Les céréales représentent le premier poste d’exportation de la France vers l’Algérie », a déclaré l’ambassadeur de France à Alger, André Parant, en ouverture des Rencontres franco-algériennes des céréales auxquelles ont participé environ 200 personnes. Il a souligné, au passage, son attachement « à une relation durable » ainsi que le « souci de contribuer à l’amélioration de la production en Algérie ».