Pour mieux connaître le tissu industriel: Trois enquêtes lancées

Pour mieux connaître le tissu industriel

Trois enquêtes lancées

Liberté, 28 décembre 2017

Le ministère de l’Industrie et des Mines a lancé trois enquêtes pour mieux connaître le tissu industriel national, notamment celui du secteur privé pour pouvoir assurer le suivi, l’évaluation et l’appui à ses entreprises, a indiqué, hier à Alger, le secrétaire général de ce ministère, Kheïredine
Medjoubi.
“On doit connaître le tissu industriel national, ses produits et sa capacité de production pour pouvoir le défendre. Nous avons des données précises sur le secteur industriel public, ses capacités et sa production, mais pas suffisamment d’informations sur les entreprises privées. C’est pourquoi le ministère a lancé trois enquêtes pour mieux connaître le tissu industriel national afin d’assurer le suivi, l’évaluation et l’appui à ses entreprises”, a précisé M. Medjoubi.
Il s’exprimait lors d’un panel sur l’industrie nationale, organisé en marge de la 26e édition de la Foire de la production algérienne (FPA), tenue du 21 au 27 décembre au Palais des expositions (Pins Maritimes-Alger) avec pour thème “Économie diversifiée et performance à l’export”. Soulignant qu’“on ne peut promouvoir la production nationale sans la connaître”, M. Medjoubi a affirmé qu’une fois achevées, ces enquêtes permettront de “savoir exactement ce que nous produisons localement et mettre des barrières aux produits de l’importation afin de laisser la place à la production nationale”.
À cet effet, le responsable a lancé un appel, notamment aux opérateurs privés, les sollicitant de communiquer la nature et les capacités de leur production, ce qui permettra aux pouvoirs publics d’avoir une base de données susceptible de définir la nature de la production nationale, son volume et sa qualité pour mesurer sa capacité à répondre aux besoins nationaux dans les différents domaines et à se substituer aux importations.
S’agissant des barrières à mettre pour faire face au phénomène de l’importation au détriment du produit national, le responsable a assuré qu’en plus des barrières tarifaires, notamment les droits de douane, l’État a mis plusieurs barrières non tarifaires, à l’image des normes nationales et des cahiers des charges, afin de promouvoir les produits issus des entreprises nationales, publiques ou privées. À une question sur la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée, M. Medjoubi a assuré que l’État a décidé la réouverture de tous les centres de formation à travers le territoire national, permettant la formation et la qualification des techniciens supérieurs dans différents métiers et filières pour accompagner l’émergence d’une industrie nationale avec des compétences locales. Il a, en outre, affirmé le regroupement prochain des différentes agences et instruments d’aide des entreprises, notamment ceux destinés aux PME, en un guichet unique, afin de faciliter les procédures de création et d’accompagnement de ces entreprises.