Le complexe de Bellara bientôt en activité

Sidérurgie

Le complexe de Bellara bientôt en activité

El Watan, 8 avril 2017

Attendue pour la fin du mois en cours, l’entrée en activité du complexe sidérurgique de Bellara devra permettre l’émergence d’un important pôle industriel dans la région de Jijel, qui deviendra ainsi le second poumon de l’industrie sidérurgique algérienne, après le complexe Sider El Hadjar d’Annaba, indiquait hier l’APS. Fruit d’un partenariat à 51/49 entre l’entreprise Sider et le Fonds national d’investissement (FNI) d’une part, et Qatar steal International d’autre part, ce complexe débutera dans les prochains jours les tests de production avec une capacité annuelle de 2 millions de tonnes de fer destinés à la construction, qui passera à l’avenir à 5 millions de tonnes.

Lancé en mars 2015 sur une superficie de 216 hectares à la zone industrielle de Bellara, à 45 km à l’Est de Jijel, le projet a ainsi pris forme et les efforts déployés pour honorer l’engagement de livrer le complexe dans les délais ont été couronnés par le parachèvement de l’unité du laminoir, précise à l’APS le directeur général adjoint de l’AQS (Algerian-Qatar Steel), Sofiane Chaïb Setti.
D’un coût de plus de 2 milliards dollars, le complexe dont la réalisation a été confiée au groupe italien Danielli, compte 10 unités dont une unité de réduction directe, trois laminoirs, deux fourneaux, une station de gaz naturel, un transformateur électrique, une usine de chaux et une unité de traitement de l’eau.

Selon le rapport présenté le 28 mars dernier par la direction du projet du complexe devant la commission de wilaya de suivi du projet, les travaux de raccordement sur 65 km du complexe et de la zone industrielle de Bellara à la ligne haute tension (400 kilowatts) Oued El Athmania-El Milia ont été terminés, de même que l’opération d’alimentation en eau à partir du barrage de Boussiaba, tandis que la réalisation des deux autres laminoirs sera achevée fin 2017.
Appelé à transformer l’économie de la région, ce complexe géant, prévoit-on, devra permettre d’assurer l’autosuffisance en produits sidérurgiques du pays, dont la facture d’importation en 2011 s’élève à 10 milliards dollars, avait affirmé le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb.

Devant porter à 4 millions de tonnes sa production au premier semestre 2018, ce complexe fournira les divers types de fers destinés au bâtiment et aux travaux publics, ainsi que l’acier plat de l’industrie de chemin de fer et accompagnera l’évolution de la construction nationale d’automobiles et navires projetée dans le plan quinquennal du gouvernement.
En outre, le complexe devrait générer 3000 emplois directs permanents en plus de 1500 autres emplois indirects et boostera les activités du port de Djendjen et de transport terrestre, notamment après la réception de la pénétrante autoroutière de 110 km Djendjen-El Eulma (Sétif) et de l’autoroute El-Milia-Didouche Mourad (Constantine), assurent encore les responsables du projet. R. E.