Les syndicalistes tirent la sonnette d’alarme

Conseil national du SNAPAP

Les syndicalistes tirent la sonnette d’alarme

Par Saïd Ibrahim, Liberté, 5 janvier 2005

Le Snapap accuse le gouvernement d’avoir mal géré le dossier de la fonction publique et de restreindre les libertés syndicales.

Dans un communiqué rendu public à l’issue de son conseil national tenu les 29 et 30 décembre dernier, le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) s’en prend ouvertement aux pouvoirs publics qu’il accuse de passivité devant l’érosion du pouvoir d’achat des algériens. Les syndicalistes insistent sur le fait que “la politique salariale, en vigueur actuellement, réduit le salaire des travailleurs à une rémunération de survie. L’inflation galopante réduit le pouvoir d’achat des travailleurs à sa plus simple expression, elle annihile leur espoir et les perspectives d’une vie digne”. Le conseil national du syndicat déplore, par ailleurs, “la manière avec laquelle les pouvoirs publics gèrent le dossier de la fonction publique et l’exclusion du Snapap et des syndicats du secteur dans le traitement de la question. Cette exclusion est un égarement dont les conséquences peuvent être incalculables”. Le Snapap exige un débat large auquel prendront part toutes les parties concernées car “une fonction publique forte engendre un service public de qualité”. Le Snapap se félicite quant à la dernière décision concernant le report de la contractualisation des hôpitaux. Le Snapap considère l’année 2004 comme étant une année noire pour les syndicats autonomes. Bien entendu, les syndicalistes autonomes revendiquent des augmentations salariales conséquentes pour que les travailleurs puissent vivre dignement. Le Snapap rappelle que la délégation qui le représentera au Forum méditerranéen, qui se tiendra à Marseille du 14 au 16 janvier prochains, défendra entre autres l’idée de l’adhésion de la société civile du Sahara occidental au-dit forum. Ce dernier abordera, lors de ses travaux, la plainte du Snapap sur les violations des droits syndicaux en Algérie.