Le procès Khalifa s’ouvrira en juillet

L’extradition de l’ex patron du groupe ne devrait pas tarder

Le procès Khalifa s’ouvrira en juillet

Le Quotidien d’Oran, 22 avril 2006

Le procès de l’affaire Khalifa commencera le début du mois de juillet prochain. C’est ce qu’a déclaré avant-hier le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, en réponse à une question de la presse, en marge de la session ordinaire de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales.

M. Belaïz a précisé à ce propos que l’instruction sur l’affaire Khalifa «n’est pas (encore) terminée» et qu’elle est actuellement au stade de la «confrontation» entre les différentes personnes mises en cause dans cette affaire. Il ajoutera que le dossier de cette affaire «sera bientôt soumis à la chambre d’accusation qui se chargera de le renvoyer au tribunal». S’il est maintenant sûr que l’affaire Khalifa sera jugée dès le début du mois de juillet prochain, reste cependant la question relative à l’extradition de l’ex-patron du groupe Khalifa qui se trouve actuellement en Grande-Bretagne. Pour rappel, M. Belaïz avait précisé en marge de la dernière visite d’inspection du président de la République à Alger, que les discussions entre l’Algérie et la Grande-Bretagne pour l’extradition d’Abdelmoumène Khalifa, étaient «en cours» et que l’Algérie attendait une «réponse favorable».

Le ministre de la Justice avait souligné aussi que lors de ces discussions, la Grande-Bretagne n’a jamais demandé que des juges britanniques assistent notre pays au jugement d’Algériens suspectés d’activités terroristes. M. Belaïz répondait en fait, à des informations ayant circulé au mois de mars dernier, faisant état de conditions qui auraient été émises par les Britanniques pour la conclusion de l’accord d’extradition. Le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, avait pour sa part déclaré le 21 mars dernier, concernant les discussions sur l’extradition des présumés terroristes, que les négociations avançaient correctement. M. Ouyahia avait précisé que l’accord «porte sur l’offre et la demande», en d’autres termes, qu’il concerne les extraditions réciproques de personnes recherchées dans les deux pays, avant de souligner que «l’affaire Khalifa entrait dans ce cadre.»

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, avait, quant à lui, lors d’une émission de la chaîne III, mis l’accent sur le fait que cet accord d’extradition entre les deux pays «ne doit pas être sélectif.» Côté britannique, le ministre des Affaires étrangères, M. Jack Straw, avait, pour rappel, déclaré, lors de sa visite à Alger, à la mi-mars dernier, que son pays «comprend le souci exprimé par l’Algérie à ce sujet», mais il a estimé que cette question «ne dépend pas uniquement de la signature d’un accord d’extradition.» Il fera remarquer à cet égard, que cette question relève également «des lois britanniques» et des «engagements internationaux de son pays.» M. Straw ne manquera néanmoins pas de souligner le «progrès» réalisé par les deux pays sur la voie de conclure cet accord d’extradition, souhaitant qu’il soit signé «le plus tôt possible».

H.Barti