Abdelmoumène Khelifa maintenu en détention à Londres
En attendant une nouvelle audience judiciaire le 2 mai
Abdelmoumène Khelifa maintenu en détention à Londres
par Y.B, Le Jeune Indépendant, 15 avril 2007
On se souvient que la police britannique l’avait arrêté le 27 mars à Londres, en exécution d’un mandat d’arrêt européen délivré en France. Dans l’attente de cette audience, M. Khelifa est maintenu en détention en Grande-Bretagne, a-t-on précisé de même source.
Si la justice britannique accepte la demande française dans le cadre des règles européennes, il n’est pas exclu que l’accord de Londres soit subordonné à la promesse que Paris ne le livre jamais à Alger. Le juge d’instruction à Nanterre, près de Paris, avait délivré le 6 mars un mandat d’arrêt européen à l’encontre de M. Khelifa.
La juge est chargée de l’enquête française sur les malversations présumées survenues au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, et Khalifa Rent a Car (KRC, location de voitures). A la fin de 2003, le parquet de Nanterre avait ouvert une information judiciaire pour «abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée».
L’enquête française mettrait en cause M. Khelifa pour l’ensemble de ces faits, selon une source proche du dossier. Trois personnes ont été mises en examen (inculpées) pour l’instant dans le volet français de cette affaire judiciaire, dont l’ex-épouse de M. Khelifa.
Réfugié à Londres, Abdelmoumène Khelifa est déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par l’Algérie qui réclame son extradition. Toutefois, même après la signature du protocole d’accord judicaire comprenant les extraditions entre les deux pays, l’Algérie n’a toujours pas été satisfaite.
Khelifa a été condamné le 22 mars par contumace par le tribunal criminel de Blida à la réclusion à perpétuité dans le cadre du procès de la caisse principale de Khalifa Bank. Il a notamment été reconnu coupable d’«association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux».
Y. B.