Procès Khalifa: Réaction au verdict
23 mars 2007
MM. Abdelouahab Keramane, ancien Gouverneur de la Banque d’Algérie, et Abdennour Keramane, ancien Ministre de l’Industrie vous font parvenir la déclaration suivante :
Notre condamnation constitue un acte monstrueux. Elle n’est fondée sur rien sinon sur une machination grossière, un montage préétabli et sans consistance. La presse nationale qui a reçu toutes les informations que nous avons mises à sa disposition sait que les accusations portées contre nous sont totalement gratuites et n’ont aucun fondement.
Nous considérons notre condamnation non pas comme une décision de justice mais comme une violence dirigée contre nous par un pouvoir politique qui actionne le bras de la justice.
Dès le début du procès, nous avions déclaré notre conviction « que le dossier nous concernant n’est pas un dossier judiciaire, mais un dossier politique, que les « coupables » dans l’affaire sont déjà désignés. » et annoncé que nous ne voulions pas être associés au simulacre de justice qui nous avait été préparé.
Aujourd’hui, la décision qui vient d’être prise ne nous surprend pas car elle confirme le scénario d’une condamnation lourde décidée avant même le procès.
Notre condamnation est un acte discrétionnaire mis en œuvre par une utilisation arbitraire et illégale de l’appareil judiciaire à des fins autres que l’application de la loi. Elle vise à nous sanctionner pour ne pas avoir fait allégeance au pouvoir politique ; elle vise également à constituer un nuage de fumée pour dissimuler les véritables responsables ainsi que les véritables bénéficiaires de l’affaire Khalifa.
L’opinion publique algérienne n’est pas dupe car elle sait que – pour ce qui nous concerne- nous avons servi la Nation notre vie durant de façon constante, loyale et désintéressée.