Nous avons retrouvé Khalifa
L’ex-milliardaire algérien est recherché par Interpol depuis trois ans
Nous avons retrouvé Khalifa
Gabriel Libert, VSD, 10 mai 2006
De 1997 à 2003, il a fondé un empire dans la banque, les transports aériens, la té-lévision, s’offrant les services de Depardieu et Deneuve pour sa promotion. Au-jourd’hui ruiné, il accuse le président Bouteflika d’avoir causé sa perte et il contre-attaque.
À LONDRES, FONDU DANS L’ANONYMAT
Difficile d’imaginer que derrière ce look de jeune homme se cache l’ex-golden boy dont la réussite (voir photo en médaillon) était prise en exemple par des millions d’Algériens. Vendredi 28 avril, Rafik Khalifa, 39 ans, pose devant la station de métro de Knightsbridge à quelques pas du trois-pièces qu’il loue au cœur de la cité londonienne. Muet et invisible depuis 2003, il a accepté pour VSD de rompre le silence qu’il s’était im-posé. La justice britannique vient d’accepter sa plainte contre le gouvernement algérien, qu’il accuse d’avoir provoqué la faillite de ses sociétés. Le procès pourrait s’ouvrir dans quelques semaines.
Au restaurant, Rafik Khalifa raconte à notre reporter sa vie à Londres. Seul, il achète désormais ses cigarettes au tabac du coin, apprécie la convivialité des pubs, prépare ses re-pas et avoue être devenu un accro aux plats cuisinés. Pour parfaire son anglais, l’ex-homme d’affaires algérien ne regarde plus que les programmes britanniques. En revanche, il se tient au courant de l’actualité française et ne manque pas de noter « la duplicité de Bouteflika qui n’hésite pas à se faire soigner en France, alors qu’il insulte la France en la traitant de nation génocidaire ».
FACE À SON AVIS DE RECHERCHE
Devant le document d’Interpol, Khalifa ne tressaille pas. « Il s’agit juste d’une notice rouge qui informe les autres polices qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre moi en Algé-rie, explique-t-il. En outre, je n’ai jamais été un flambeur. Le luxe et la richesse ne m’ont jamais tourné la tête. »
« Le gouvernement algérien affirme que j’ai volé 1,7 milliard de dollars ! Eh bien, qu’il le prouve ! »
Pour la presse de son pays, son train de vie fastueux n’a jamais cessé. Depuis que le gouvernement algérien a saisi puis liquidé son groupe en mars 2003, pas un jour ne s’écoule sans qu’un article ne conte les nouvelles aventures londoniennes de Rafik Khalifa. Achats de voitures de luxe et d’un hôtel particulier en plein cœur de la City, fiestas dans les boîtes branchées, rien ne serait trop beau pour l’ex-milliardaire exilé en Grande-Bretagne. La réalité ne semble pas aussi flamboyante. Après des semaines d’enquête de l’autre côté de la Manche, nous avons retrouvé le fugitif recherché par Interpol.
Du sourire conquérant qu’il affichait au bras de Catherine Deneuve et de Gérard Depardieu, il ne reste plus qu’une vague moue lasse. Très amaigri — de 10 kg selon son propre aveu —, Khalifa nous reçoit dans un trois pièces meublé qu’il loue du côté de Knightsbridge, l’équivalent du 16e arrondissement parisien. Bonnet enfoncé sur la tête, tennis, Jean délavé et tee-shirt, l’homme d’affaires a remisé costumes italiens et chaussures de marque dans sa penderie pour adopter ce look streetwear. Fumeur invé-téré, il achète lui-même ses trois paquets de cigarettes quotidiens au pub du coin. Idem pour ses courses qu’il fait au supermarché situé à quelques centaines de mètres de son appartement. Ses voitures de luxe ? Juste une grosse berline allemande conduite par un agent spécial britannique chargé d’assurer sa sécurité. Déterminé, Rafik Khalifa pré-pare sa revanche. Il va attaquer l’État algérien devant la justice britannique pour tenter de remettre la main sur une partie de son empire. Le dernier coup de poker d’un flam-beur aux abois ou l’ultime tentative d’un homme pour retrouver son honneur perdu ?
VSD. Dans quelles conditions la Grande-Bretagne vous accueille-t-elle ?
Rafik Khalifa. Les autorités britanniques savent que mon affaire relève d’un pro-blème politique travesti en problème économique. Il suffit de lire les articles de presse algériens télécommandés par le pouvoir pour s’en convaincre. La chute organisée de mon groupe, contrairement à ce qui a été écrit, n’a jamais reposé sur une défaillance financière.
VSD. Pourquoi avoir choisi l’exil à Londres ?
R. K. D’abord, il n’y a pas de convention d’extradition entre mon pays et l’Angleterre. Ensuite, j’y avais des liens forts puisque mon groupe, à travers sa compagnie aérienne, a formé deux cents élèves pilotes ici et que ma chaîne de télévision, Khalifa News, émettait de Londres. Celle-ci ne fonctionne pas actuellement, mais elle dispose d’une licence d’une durée de dix ans. Donc, à n’importe quel moment je peux redémarrer l’antenne. Je ne le fais pas, car des pressions sont exercées sur moi, à tra-vers certains de mes proches qui ont été menacés physiquement en France et en Algérie.
VSD. Cette chaîne vous a surtout servi de tribune politique.
R. K. C’était une chaîne d’informations en arabe et, effectivement, tout à fait politique puisque anti-Bouteflika. Nous n’avons jamais été d’accord sur son projet de socié-té. Même si l’on m’a vu à au côté du président — j’ai dû lui serrer la main trois fois, tout au plus —, nous n’étions pas amis. Lors des dernières élections, la chaîne a affi-ché des opinions tranchées en émettant le souhait que le pays cesse de courir à sa perte. Tôt ou tard, la supercherie de la présidence Bouteflika éclatera.
VSD. Pourtant, c’est vous que l’on accuse de supercherie et de lourde responsabilité dans le déficit de l’économie algérienne.
R. K. Arrêtez de reprendre le discours officiel ! Le bateau de la présidence algé-rienne prend aujourd’hui l’eau de toutes parts. Après tous les mensonges qui ont été racontés sur mon affaire depuis trois ans, son action contre moi ne tient plus la route. Il est temps d’entendre ma vérité. Au début, ils ont sorti des chiffres bidon. Après, ils ont essayé de faire croire qu’ils étaient parvenus à signer des accords d’extradition avec la Grande-Bretagne. Maintenant, c’est le procès qu’ils reportent tous les six mois. Et il ne pourra jamais se tenir, car ils n’ont procédé à aucun bilan financier lors de l’ouverture de la liquidation. Ils sont donc dans l’incapacité absolue d’afficher un seul chiffre valable.
VSD. S’il a lieu, irez-vous à ce procès ?
R.K. Je veux bien d’un procès, à condition qu’il se déroule en Angleterre, sans a priori. D’ailleurs, la justice anglaise vient d’accepter le dépôt de ma plainte. Pour y parvenir, mes avocats se sont basés sur la jurisprudence Pinochet, un cas qui a pu être traité en extraterritorialité. Si tout se passe bien, le procès devrait commencer mi-juin, grâce au travail accumulé depuis deux ans sur le dossier. Les journaux algériens à la botte du pouvoir sont, paradoxalement, mes meilleurs soutiens avec toutes les incohérences qu’ils écrivent. Mes avocats vont convoquer à la barre le président Bouteflika, les dirigeants de la banque d’Algérie, du ministère des Finances, tous ceux qui ont or-ganisé la chute de mon groupe. Même si je doute qu’ils viennent… Ils disent que j’ai volé le montant faramineux de 1,7 milliard de dollars (1,35 Md d’€) ! Eh bien, qu’ils le prouvent ! Et le juge tranchera. Mais il faut bien préciser que le rêve du gouvernement algérien ne tient que dans mon extradition pour me laisser pourrir ensuite en prison. Pourquoi ? Parce que mon groupe humiliait un État incapable de faire tourner l’économie correctement. En six ans de travail, nous avons fait avancer l’Algérie. Ces gens-là ne sont que des pillards de l’économie nationale.
VSD. Quelle est votre ligne de défense ?
R. K. Je vais tenter de prouver que le gouvernement algérien a récupéré tout l’argent du groupe d’une façon frauduleuse. En utilisant cette procédure, je cours un risque. Car, si je perds le procès, les Anglais m’extraderont.
VSD. Vous auriez pu choisir de vous présenter devant la justice algérienne.
R. K. Pas question ! La justice de mon pays n’est pas libre.
VSD. Vous étiez dans le système. Comment se fait-il que vous n’ayez pas vu venir les coups ?
R. K. Je travaillais pour développer le pays grâce à ma banque, ma compagnie aérienne et mes sociétés de construction. Mais Bouteflika pensait que je voulais lui pren-dre son fauteuil. Sincèrement, sa place ne m’a jamais intéressé.
VSD. Lors du match OM-Algérie en 2002, on vous a pourtant vu au côté du président algérien. Vous sembliez proches.
R. K. Comme Khalifa Airways était le sponsor de Marseille, on devait jouer un match avec l’équipe d’Algérie. Je voulais faire un événement de la venue de l’équipe. C’est pour cette raison que je voulais des stars françaises. Entre-temps, la liste de mes invités avait été transmise pour les visas. Et là, le chef de cabinet de Bouteflika m’appelle et me dit : « La venue de l’équipe et des personnalités françaises, c’est une affaire d’État. Le président prend le relais. » C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai eu un problème avec Catherine Deneuve.
VSD. Que s’est-il passé ?
R.K. Sur place, elle m’a dit qu’il n’était pas question qu’elle se retrouve face à Bouteflika. Elle m’a confié qu’elle avait déjà refusé d’assister à des meetings avec Jacques Chirac. Alors, Bouteflika… De mon côté, j’espérais qu’il ne se déplacerait pas au stade. Mais il est venu. Il voulait absolument récupérer l’événement à son profit. À ce moment, Catherine Deneuve a fait une grosse crise. Elle refusait de sortir de sa chambre. Gérard Depardieu m’a aidé à la convaincre de venir à la cérémonie. Elle est arrivée en retard au stade. Et puis, elle a fait la gueule pendant tout le dîner. Bouteflika l’a remarqué et, depuis, il lui voue un vrai ressentiment personnel.
VSD. Vous êtes recherché par Interpol, pourtant, on vous retrouve dans un lieu public.
R. K. C’est Alger qui a délivré le mandat et non Interpol. Il s’agit d’une notice rouge, ce qui ne vaut pas mandat d’arrêt international. Cela signifie que la personne désignée est visée par un mandat d’arrêt dans son pays d’origine.
VSD. Comment vivez-vous, à Londres ?
R. K. Je sors, je me balade. Je vais au restaurant deux fois par semaine. Je ne suis pas multimilliardaire et je vis normalement dans un appartement que je loue. De toute façon, je n’ai pas un train de vie excentrique. Je ne vais pas faire la fête dans des caba-rets. Je fais tout moi-même, je suis devenu le roi des préparations surgelées passées au micro-ondes ! Évidemment, depuis trois ans, je ne voyage plus.
VSD. Vous avez visiblement perdu beaucoup de poids. Ce sont les soucis ?
R. K. Au contraire. J’ai perdu 10 kg parce que je suis moins stressé !
VSD. Êtes-vous ruiné ? R. K. Tout est relatif. Par rapport à ce que je possédais auparavant, oui.
VSD. D’où vient l’argent qui vous permet de vivre ?
R. K. À 27 ans, j’avais déjà 17 millions d’euros devant moi. J’ai toujours travaillé, dans ma vie. J’ai eu mon bac à 16 ans, j’étais pharmacien à 21. La vente d’une maison que je possédais en France et d’une autre en Algérie me permettent de voir venir. Et j’ai des amis qui m’ont aidé financièrement Je m’en sors avec environ 5 000 euros par mois, ce qui est déjà beaucoup.
VSD. On a vraiment du mal à croire que vous n’ayez pas mis d’argent de côté.
R. K. Beaucoup de gens m’ont dit ça. C’est vrai que, dans une crise de folie, sachant que le pouvoir voulait m’abattre, j’aurais pu taper dans la caisse. Je ne l’ai pas fait. Et ça va me sauver.
VSD. La villa de Cannes, achetée 30 millions d’euros, ce n’était pas de la flambe ?
R. K. Je l’avais acquise pour promouvoir les intérêts du groupe. Pour preuve, elle ne m’a jamais appartenu en propre. C’était une superbe vitrine pour montrer notre puis-sance financière à d’éventuels partenaires économiques.
VSD. Quitte à payer 30 000 euros pour la présence de Gérard Depardieu et 40 000 euros pour celle de Catherine Deneuve ?
R. K. Un joueur de foot ne joue pas gratuitement. J’ai payé des cachets d’artistes qui correspondaient aux montants habituels que leurs agents demandaient pour ce type d’opérations. J’ai payé pour leur image. Mais je ne savais pas combien les gens étaient payés, ce n’était pas mon problème. Je gérais les grands équilibres financiers du groupe. Et Depardieu comme Deneuve ne s’inscrivaient pas dans mes préoccupations quotidiennes. J’avais juste donné ordre de ramener des stars pour que l’on parle du lancement de KTV, à Cannes. On a voulu réduire l’affaire à quelques vedettes que nous avons rétribuées. Mais toutes ne l’ont pas été. Patrick Bruel et Daniela Lumbroso, par exemple, n’ont pas perçu un centime.
VSD. Depardieu est-il toujours un « copain », malgré des critiques qu’il aurait formulées à votre encontre ?
R. K. Gérard, c’est Gérard. Il déclare certaines choses, puis d’autres. Il a cru en l’Algérie et il a mis son image à notre service parce que c’est quelqu’un d’entier. De-pardieu a bénéficié de mes avions lorsqu’il m’appelait et qu’il me le demandait. C’est un passionné d’aviation. Quand ils étaient disponibles, je les lui passais. On se télé-phone de temps en temps. Il me fait parfois quelques confidences, comme à un ami. Mais il n’est jamais venu me voir à Londres.
VSD. Comment réagissez-vous aux propos de Bouteflika sur le caractère géno-cidaire de la colonisation française en Algérie ?
R. K. Ces propos sont stupides. Ils prouvent une méconnaissance totale de l’histoire de la présence française en Algérie. Bouteflika a essayé de se faire mousser auprès des Algériens, en draguant les islamistes dans l’optique d’un troisième mandat. Il ferait mieux de s’occuper de la construction de l’Algérie. Si c’est le paradis, pourquoi les Algériens demandent-ils tant de visas pour partir ?
VSD. Vous ne portez plus de costume : les affaires, c’est fini ?
R. K. Pourquoi en mettre un ? Avant, j’allais au boulot. J’avais trois téléphones portables, un pour la France, un autre pour l’Angleterre et un dernier pour l’Algérie. Aujourd’hui, un seul me suffit. Je vivais dans le luxe, mais je n’en profitais pas. Je tra-vaillais en permanence. J’étais inquiet, stressé, fatigué. Je ne regrette pas cette vie-là.
VSD. Entre le 31 décembre 2002 et le 31 avril 2003, la trésorerie aurait fondu de 570 à 99 millions d’euros. On parle aussi de 689 millions d’euros transférés irrégulièrement entre 1998 et 2002 de l’Algérie vers l’étranger. Où passait l’argent qui était déposé dans vos banques ?
R. K. Personne n’a perdu un euro. Si c’était vrai, ne croyez-vous pas qu’il y aurait eu une foule de gens dans la rue en train de se révolter pour récupérer leurs économies ?
VSD. On vous a décrit comme un pion fabriqué par le pouvoir, et lâché parce que devenu incontrôlable.
R. K. Je n’avais pas besoin de soutien. C’est bien pour cette raison que le groupe a été pris par le gouvernement. Si j’avais remis des sommes d’argent à des personnes au pouvoir, peut-être que tout ça ne serait jamais arrivé.
VSD. Abdelghani, le frère du président Bouteflika, travaillait chez vous. Pour vous ouvrir des portes en haut lieu ?
R. K. Avec quatre-vingts autres avocats. Je l’ai connu avant que son frère ne soit président. C’est quelqu’un que je respecte beaucoup. On a écrit que je lui avais offert un appartement à Paris. C’est faux. II a payé avec son argent.
VSD. Ce n’est pas ce qu’écrit la presse algérienne.
R. K. La presse algérienne raconte n’importe quoi sur moi. Les journaux sont là pour servir le pouvoir. Il a été écrit que j’étais parti au Brésil pour changer de visage, que j’étais en prise directe avec la mafia russe à Londres…
VSD. Des institutions publiques, comme la sécurité sociale, sont entrées dans votre banque. Il était facile de jouer avec ces énormes sommes laissées chez vous. Vrai ou faux ?
R. K. Très mauvais client, la Sécu. C’était de l’argent virtuel. Il était déposé le premier du mois pour en être retiré le 28. Et quand la campagne de presse a commencé contre moi, à l’automne 2002, les grandes entreprises publiques ont immédiatement retiré leur argent. Elles ont tout récupéré. Je maintiens que le groupe n’a jamais fait faillite. C’est une faillite organisée. Ils ont bloqué les opérations vers l’extérieur. Le jour où j’ai quitté le groupe, il y avait 1,7 milliard de dollars à la banque. J’ai les do-cuments ici. Il y avait 300 millions de dollars pour Khalifa Airways, 17 millions de dollars pour la compagnie Antinea… Pourquoi trois ans après sont-ils toujours incapa-bles de faire un procès ? Pourquoi toutes ces gesticulations ? Je suis comme un cadavre que l’on veut immerger et qui n’arrête pas de remonter à la surface.
VSD. Comment faisiez-vous des bénéfices alors que vos avions voyageaient à vide ?
R. K. Ça, c’est une histoire montée de toutes pièces par la DGSE. Les services secrets français ont été manipulés par les services algériens, toujours dans le but de légitimer le hold-up. On commence à gagner de l’argent à partir de 60 % de taux de rem-plissage. Et nous en faisions beaucoup plus.
VSD. La fin du groupe a été signifiée par l’arrestation de deux de vos proches collaborateurs, qui portaient de l’argent en liquide.
R. K. Cette opération contre mes collaborateurs Sami Kassa et Djamel Guelimi a été montée de toutes pièces deux jours avant notre mise sous administration judiciaire. Si argent liquide il y avait, où sont passés ces 2 millions d’euros ? Où sont les photos de la prise ? Le code des douanes est clair : lorsqu’il y a prise, on la photographie. Or ce document n’existe pas.
VSD. Craignez-vous pour votre vie ?
R. K. La sécurité se durcit autour de moi. Je dois prévenir de mes moindres mou-vements et des agents veillent sur moi. Tout le monde dit que je dois craindre pour ma vie. Mais ils n’ont pas les moyens et le courage de me supprimer. L’Angleterre est une contrée hostile pour eux. Maintenant, ils sont en train de perdre la main. La seule arme qu’ils sont capables de dégainer, ce sont des articles de presse mensongers.
Recueilli par G. L.