«Le procès Khalifa aura lieu avant la fin de l’année»
BELAIZ L’A UNE NOUVELLE FOIS CONFIRME HIER
«Le procès Khalifa aura lieu avant la fin de l’année»
Le Soir d’Algérie, 21 novembre 2006
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a déclaré, une nouvelle fois, que l’affaire Khalifa sera jugée avant la fin de cette année. Questionné à ce propos, hier, en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation, Tayeb Belaïz a déclaré que le procès Khalifa «aura bien lieu avant la fin de cette année».
Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – «Je vous avais dit que les cadres impliqués dans le détournement de la Badr seraient extradés du Maroc. Ils ont bien été extradés, alors je vous le confirme que le procès Khalifa aura bien lieu avant la fin de l’année», a tenu à préciser Belaïz aux journalistes qui l’ont interrogé à ce propos. Le ministre de la Justice a cependant évité d’en dire plus sur ce dossier. Dossier qui est actuellement au niveau de la Cour suprême qui n’a pas encore statué sur le pourvoi en cassation introduit par les prévenus au sujet de l’arrêt de renvoi du tribunal criminel. En fait, le procès Khalifa ne pourrait débuter qu’au terme de cette longue procédure. Sur un autre plan, Tayeb Belaïz a également évoqué la question de la création de pôles juridiques spécialisés qui «sera étudiée lors du prochain Conseil des ministres prévu pour le 26 novembre». Au nombre de quatre, ces pôles régionaux spécialisés seront chargés de la lutte contre les délits majeurs tels que le terrorisme, la corruption, le blanchiment d’argent et les détournements de fonds. Un groupe de magistrats spécialisés, qui ont suivi une formation à l’étranger, seront installés au sein de ces nouvelles juridictions régionales. Notons par ailleurs que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, est intervenu hier au Conseil de la nation pour présenter un résumé des projets d’amendements du code pénal et de procédure pénale, et répondre aux interpellations soulevées par les sénateurs lors du débat autour de ces deux textes de lois. A propos des nouvelles mesures introduites au code pénal, il a indiqué que celles-ci permettent, entres autres, de «criminaliser certains délits» et de consacrer le principe de «circonstances atténuantes» qui pourrait donner lieu à des remises de peines. Les amendes, «qui n’ont pas été actualisées depuis l’élaboration du premier code pénal en 1966», seront quant à elles revues à la hausse. De leur côté, les amendements du code de procédure pénale ont pour objectifs essentiels de mettre en place une série de mécanismes visant à lutter contre le crime organisé. Les écoutes téléphoniques et les infiltrations font partie de ces nouveaux moyens qui seront mis à la disposition des magistrats et des forces de sécurité pour faire face au terrorisme et au grand banditisme. T. H.