Dix nouveaux projets d’exploration lancés par la Sonatrach

DIX NOUVEAUX PROJETS D’EXPLORATION LANCES PAR SONATRACH

52 compagnies étrangères intéressées

Le Quotidien d’Oran, 15 avril 2004

Pour le 5e appel d’offres international portant sur dix blocs pour l’exploration, 52 compagnies pétrolières internationales et autres entreprises activant dans le secteur des hydrocarbures, sur les 80 qui ont été invitées, ont fait le déplacement pour assister à la présentation qui leur a été faite hier par des cadres de Sonatrach à l’hôtel Sheraton.

Sur les 52 compagnies, on dénombre quatre entreprises japonaises comme Mitsubishi Corp., des sociétés russes et trois chinoises, dont Sinopec, et, pour la première fois, Petrochina, mais également plusieurs compagnies du Golfe, dites «indépendantes», comme Al Djazirah. Parmi les autres compagnies présentes hier, on citera Gaz de France, Cepsa, Petrobras, Edison Gas, Total, Petrocanada, Anadarko et Shell. On croit savoir, côté Sonatrach, que Shell «s’intéresserait aux 10 blocs concernés par l’appel d’offres».

On note également la présence de partenaires incontournables à la séance de présentation qui s’est déroulée hier au Sheraton. Il s’agit des banques et des groupements financiers qui, n’en doutons pas, seront sollicités pour le financement de ces projets.

Les 10 blocs concernés par cet appel d’offres s’étalent sur une superficie globale de 104.265,37 km². Ils se situent dans les bassins de Benoud (Ksar Hirane), Oued Mya (El-M’zaïd, El-Hadjira, Guerara), Amguid Messaoud (Agreb, Agreb Ouest), Berkine (Gassi Chergui Ouest), Illizi (Isarène), Melrhir (Melrhir), Gourara (Hassi Mouina). Pour la première depuis la mise en place du système d’appel d’offres international pour l’attribution de ces projets, la détermination des 10 blocs d’exploration a eu lieu en concertation avec les principales compagnies qui activent déjà dans le secteur des hydrocarbures en Algérie. «Des réunions de concertation avec les compagnies qui ont participé aux précédents appels d’offres ont été organisées en vue de recueillir leurs commentaires et leurs suggestions», indique-t-on à Sonatrach. «Cette démarche, expliquent des cadres de la direction de l’exploration de la compagnie nationale, a été adoptée pour capter l’intérêt des compagnies étrangères». La présence de 52 compagnies est, selon ces cadres, «assez révélateur de l’intérêt porté à cette opération». C’est un record en comparaison avec les quatre précédents appels d’offres, où le plus grand nombre de participants (au 4e appel d’offres) était de 32 compagnies.

Le ministère de l’Energie et des Mines et Sonatrach comptent récolter environ 200 millions de dollars US dans cette opération, soit 20 millions de dollars US (M.USD) par bloc d’exploration. Cette estimation n’est pas impossible, estime-t-on à Sonatrach, car «ces blocs sont situés dans une zone mature qui contient des installations et se trouvent auprès de centres d’évacuation». Les compagnies intéressées doivent soumettre leurs offres avant le 28 juillet 2004, une heure avant l’ouverture des plis. Quant à la signature des contrats, elle aura lieu vers la mi-août 2004. Selon ce que prévoit la législation actuelle régissant le secteur des hydrocarbures, ces contrats de partage de production ont une durée de 5 ans pour la phase de recherche.

Quant à la phase d’exploitation, elle est de 25 ans pour les gisements de pétrole et de 30 ans pour les gisements de gaz.

Rappelons que les quatre précédents appels d’offres internationaux portant sur des projets d’exploration se sont déroulés en novembre 2000 (6 blocs), mai 2001 (10 blocs), février 2002 (10 blocs) et juin 2003 (12 blocs). Respectivement, les montants des investissements pour chacune de ces opérations sont de: 25,7 M.USD (pour 2 contrats), 93,75 M.USD (5 contrats), 106,8 M.USD (7 contrats), et 39,5 M.USD (5 contrats). «Un sixième appel d’offres international devra être lancé avant la fin de l’année en cours», a indiqué le PDG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane. Présent à cette rencontre, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a estimé que l’Algérie devrait faire des efforts pour augmenter ses capacités d’exploration en augmentant le nombre de blocs. Selon lui, la moyenne nationale est de 8 puits d’exploration par 10.000 km², alors que dans d’autres pays pétroliers, elle atteint les 100 puits par 10.000 km².

Mohamed Mehdi