La LADDH tiendra son congrès en juin 2003

Alors qu’on annonce le départ de son leader

La LADDH tiendra son congrès en juin 2003

Par Mohamed Ouanezar, La Tribune, Mercredi 8 janvier 2003

Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, maître Ali Yahia Abdennour, quittera la LADDH vers la fin du premier semestre de l’année en cours pour se consacrer à sa vie de famille, apprend-on de sources proches du bureau national. Le leader de la LADDH avait déjà annoncé dans le courant de l’année 1997 qu’il quittait définitivement la Ligue ainsi que le travail de défenseur des droits de l’Homme, mais a dû changer d’avis à cause de la succession des événements ainsi que la position vulnérable dans laquelle se trouvait son organisation à l’époque. D’ailleurs, la déclaration de sortie en retraite du fondateur et non moins leader de la controversée LAADH était empreinte d’amertume et de regrets renseignant, on ne peut mieux, sur l’embargo imposé à sa structure. Aujourd’hui, Me Ali Yahia Abdennour compte restructurer sa ligue pour lui assurer une bonne implantation sur le territoire national et ce, avant la tenue du congrès prévu dans le courant du mois de juin 2003. Un congrès qui devra non seulement officialiser le départ de Me Ali Yahia Abdennour, mais surtout installer son successeur et redéfinir ou du moins réadapter la ligne de conduite de la Ligue à la lumière des éclairages survenus sur la scène nationale depuis l’élection de Bouteflika en 1999 à la tête de la magistrature suprême. On nous signale par ailleurs que la LADDH devra clôturer son opération de restructuration avant le début de la saison estivale. Ainsi, après les villes de l’Est et du Centre, la LADDH installe ses bureaux de wilaya dans les villes d’Oran, Sidi Bel Abbès ainsi que Saïda programmée pour la semaine prochaine au plus tard. Le souci de Me Ali Yahia Abdennour étant de laisser sa Ligue sur pied et en bonne forme, à la mesure des défis qui la guettent dans cette conjoncture particulière marquée par des luttes politico-idéologiques intenses et sournoises. D’où justement la désignation d’un successeur digne de relever ces défis et de faire montre d’une grande clairvoyance et d’une lucidité politiques exemplaires. Aussi, l’inclusion ou l’intégration de la dimension sociale des droits de l’Homme constitue une nouvelle bataille autrement plus incommodante et plus difficile que la LADDH aura à mener au seuil d’une économie de marché et d’une mondialisation dévastatrices.

M. O.