Maltraitance dans les prisons: Belaïz évoque des «actes isolés»

MALTRAITANCE DANS LES PRISONS

Belaïz évoque des «actes isolés»

Le Soir d’Algérie, 16 octobre 2010

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, minimisait les abus perpétrés par les agents pénitentiaires contre des prisonniers. Tayeb Belaïz, qui répondait, jeudi, à une question orale d’un député, a préféré parler «d’actes isolés».
Selon lui, les services du ministère de la Justice interviennent avec célérité au signalement du moindre dépassement. «Les abus commis enregistrés par les agents des établissements pénitentiaires et de rééducation font l’objet d’investigations, d’enquêtes et de sanctions», a-t-il souligné en séance plénière de l’Assemblée populaire nationale. Le ministre citera en exemple l’affaire de l’agression commise par un agent pénitentiaire de la prison de Blida sur un détenu. Ce cas, qui remonte à septembre 2009, concernait un prisonnier qui avait été roué de coups par un gardien. C’est l’épouse du concerné qui avait alerté l’opinion publique en saisissant la presse écrite. Le ministre de la Justice a expliqué que les faits ont été confirmés au terme d’une investigation et l’agent a finalement été condamné à trois années de prison ferme. Mais à en croire Tayeb Belaïz, ce sont les anciens prisonniers qui ont donné une mauvaise image du monde carcéral. «Il ne faut pas généraliser ces abus et émettre des jugements sans preuve. Il ne faut pas émettre des jugements sévères sur la base d’informations propagées par des détenus mis en liberté», a-t-il souligné. Il existe en Algérie 130 établissements de «rééducation» qui accueillent entre 50 000 et 60 000 détenus.
T. H./APS