La Libye nie avoir amnistié les 52 détenus algériens

Les prisonniers n’ont pas été informés de leur libération

La Libye nie avoir amnistié les 52 détenus algériens

El Khabar, 15 mars 2008

Le démenti des autorités libyennes concernant une décision prononcée par Maâmar Khadafi, afin de libérer les 52 prisonniers algériens, a suscité une problématique et une polémique entre les deux parties, au moment où des représentants des prisonniers ont assuré qu’ils « n’ont été informés d’aucune décision de ce genre ».
Le ministère des Affaires étrangères libyen a nié, mercredi dernier, l’annonce par Kadhafi de la libération des prisonniers algériens, comme l’ont assuré des sources de la Commission consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme. La partie libyenne a déclaré que « cette information ne repose sur aucun fondement ».
L’un des détenus a assuré, hier, à El Khabar : « la direction de la prison n’a informé les prisonniers algériens d’aucune décision relative à leur libération imminente », et il a précisé : « si la direction de la prison avait entrepris une démarche dans ce sens, nous l’aurions su ».
Les familles des prisonniers algériens ont assuré à El Khabar, après avoir rencontré le président de la Commission consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, Farouk Ksentini, que ce dernier s’est étonné du démenti libyen au sujet de la décision de libération prononcée par Mâmar Kadhafi, à l’occasion de la fête nationale de la Libye, et il a appelé les familles à ne pas prendre en compte le démenti rapporté par la chaîne Al Jazzera.
Selon le représentant des familles des prisonniers, Ksentini a déclaré, lors de sa rencontre à la fin de la semaine, que le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en Algérie lui a téléphoné mardi, et lui a appris que le guide de la Révolution libyenne avait promulgué une amnistie au profit des prisonniers algériens. Il lui a également demandé d’informer les familles que leurs enfants seraient bientôt libérés.

 

15-03-2008
Par M. Cherak/ Traduit par F.L