Communiqué communs des associations de familles de disparus

CNFD, AFDFC, SOS Disparus, CFDA

COMMUNIQUE

Le 29 Septembre 2012, sept années auront écoulées depuis la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a privé toutes les victimes de leur droit à la Justice et la Vérité.
Malgré l’intimidation et le harcèlement que les familles et parents des disparus ont subis tout au long de la décennie noire et pendant les années suivant la promulgation de la charte, ces derniers n’ont pas baissé les bras et ont continué leur combat pacifique par des sit-in hebdomadaires, des rassemblements pacifiques et diverses manifestations aux niveaux national et international. Les familles ont à plusieurs reprises saisi les institutions internationales, lesquelles ont condamné l’Algérie.

Ces condamnations ont amené dernièrement les autorités à changer de langage. Nombre de responsables, notamment le Ministre des Affaires Etrangères, ont fait des déclarations, informant la Haute Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU que l’Algérie est prête à accueillir le Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées (GTDF) onusien. Or, les familles demandent que le GTDF puisse mener sa mission en toute liberté et sans condition.

Les familles de disparus accueillent cette invitation avec satisfaction, mais la considère insuffisante et craignent qu’elle n’entre dans une campagne médiatique menée par certains organes du régime. Les familles réclament que le traitement de ce dossier épineux passe par une commission de vérité sur les disparitions, composée de juristes et personnalités nationales indépendantes et intègres.

Enfin, les familles des disparus appellent les autorités algériennes à agir de bonne foi en ratifiant la Convention internationale contre les disparitions forcées, signée le 06 février 2007. Elles ne pourront accepter aucun compromis qui porte entrave à leur droit à la Justice et à leur droit à la vérité sur les conditions de disparition des milliers d’algériens, un compromis qui aura comme seul objectif d’occulter et retarder la vérité, ce qui serait insupportable pour les générations futures.

Alger le 29/09/2012