Sit-in devant le ministère de l’Education

Sit-in devant le ministère de l’Education

Le Quotidien d’Oran, 12 septembre 2006

Les deux «ailes» du syndicat national des travailleurs de l’éducation ont organisé hier deux manifestations, l’une à Alger et l’autre à Oran. Si les revendications exposées ne sont pas les mêmes, les deux se présentent comme les représentants légitimes de ce syndicat.

A Alger, des représentants de ce syndicat se sont regroupés devant le siège du ministère de l’Education nationale, pour protester, selon le secrétaire général de cette organisation, contre ce qu’il a qualifié «d’ingérence de l’administration dans les affaires internes de ce syndicat à la suite du différend né après que des membres de ce même syndicat ont, en 2003 et à la suite d’un mouvement de «redressement», créé une autre structure avec les mêmes initiales (SNTE). Alors que la justice n’a pas encore tranché sur la question de qui des deux structures est légale». Le ministère de l’Education nationale «est allé vite pour reconnaître et travailler avec un syndicat qui est illégal et non représentatif», a signalé Bedreddine Guermoud lors du sit-in. Des délégués de ce syndicat, selon le chargé de la communication, ont été reçus par la tutelle et il a été convenu de se réunir avec le SG du ministère, lundi prochain. Membre de l’intersyndicale de l’éducation, le SNTE revendique une participation dans les commissions paritaires chargées de l’élaboration du statut particulier des travailleurs de l’éducation. La levée des poursuites judiciaires à l’encontre de syndicalistes figure également dans la plate-forme de revendications.

A Oran, au même moment, se considérant comme les représentants légitimes du SNTE, les membres du bureau de wilaya d’Oran, à sa tête M. Bakraoui, ont organisé une conférence de presse pour l’évaluation de la rentrée sociale. Selon les déclarations du SG, des efforts ont été déployés mais il reste, tout de même, quelques insuffisances qu’il faut combler. La surcharge des classes est un problème qui persiste encore dans certains établissements. A titre d’exemple, dans certaines écoles primaires, notamment à Haï Louz et Haï Khemisti, les élèves sont à 61 par classe, indique-t-on. «A cause de cette surcharge, certains établissements ont refusé les nouvelles inscriptions». Pour le syndicat, bien que la wilaya d’Oran a bénéficié, cette année, d’un nombre d’infrastructures pédagogiques important, le secteur enregistre encore un déficit dans le domaine. «Les nouvelles cités manquent d’établissements scolaires. La cité AADL, des 1.500 logements USTO, Haï Sabah et Haï Yasmine manquent de ces infrastructures». Les syndicalistes soulignent, par ailleurs, qu’»il y a une mauvaise interprétation des textes concernant la gratuité des manuels. En principe, peuvent bénéficier de la gratuité des livres, les orphelins, les victimes du terrorisme, les enfants dont le père est chômeur ou touche moins de 8.000 DA. Il est clairement mentionné dans les textes que, concernant les enfants des travailleurs du secteur, un enfant par palier a droit à des manuels gratuitement et non pas tous les enfants. Sur ce point, il y a eu confusion pour certains chefs d’établissements»

B. Mokhtaria Et S.E.K.