Les enseignants poursuivent leur bras de fer

COORDINATION NATIONALE DES SECTIONS CNES

Les enseignants poursuivent leur bras de fer

Le Soir d’Algérie, 25 juin 2009

Plus de 1 100 enseignants de différents établissements universitaires du territoire national ont signé une pétition, demandant la réhabilitation du Dr Ahmed Rouadjia, de l’Université de M’sila.
Cette liste, qui reste ouverte selon Kaddour Chouicha, président de la Coordination nationale des sections Cnes, devait être remise dimanche dernier au ministre ou à un responsable du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais c’était peine perdue. La délégation qui s’est déplacée au siège dudit ministère s’est heurtée à un refus de la part des autorités concernées. Kaddour Chouicha, indigné, stigmatise «cette attitude qui n’honore en rien l’administration ministérielle». Tout au contraire, soutient-il, «elle renforce notre démarche et notre objectif qui sont d’arriver à une gestion démocratique de l’université avec la participation de toute la communauté universitaire, en général, et de celle des enseignants, en particulier». La coordination nationale des sections Cnes se dit, dans un communiqué, «consciente des défis imposés à l’université algérienne ». Elle refuse, ainsi, «de se laisser entraîner dans une polémique stérile, alimentée et attisée par l’administration». L’entité demande aux enseignants de continuer à faire signer la pétition car, «au-delà du cas de notre collègue A. Rouadjia, nombreux sont nos collègues indûment sanctionnés», ajoute le premier responsable de la coordination nationale des sections Cnes. Afin d’aboutir à une union espérée par la majorité des enseignants, la coordination nationale s’engage à «tout mettre en œuvre pour apaiser les rancœurs au sein du Cnes». Et de rappeler sa décision d’élaborer le «livre blanc» sur l’université algérienne. Ce dernier permettra de montrer «l’autoritarisme et l’arbitraire qui règnent au sein de l’université algérienne», rapporte le communiqué, «des cas concrets y seront développés ainsi que la description du harcèlement administratif et judiciaire dont sont victimes ceux qui revendiquent l’application de la réglementation. Ceci dit, tout le monde sera mis devant ses responsabilités », conclut le communiqué. Enfin, la coordination nationale a décidé de tenir une réunion le 9 juillet prochain.
Rym Nasri