Communiqué de soutien à Meriem Mahdi, en grève de la faim contre son licenciement arbitraire par British Gas Algérie

Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA)

Communiqué : Solidarité avec Me Meryem Mahdi, en grève de la faim contre son licenciement arbitraire par British Gas Algérie

Paris, le 19 janvier 2010

À Alger, Mme Meryem Mahdi a entamé aujourd’hui son quarantième jour de grève de la faim, pour protester contre une décision arbitraire de licenciement au regard de la loi algérienne, prise par son employeur British Gas Algérie.

Les syndicats autonomes algériens, coordonnés au sein de l’Intersyndicale autonome de la fonction publique, soutiennent, depuis le début de la grève de la faim, la lutte exemplaire de Mme Mahdi. Ils mènent une campagne nationale et internationale pour en appeler au gouvernement, afin qu’il intervienne pour faire cesser les souffrances de Mme Mahdi et forcer British Gas à respecter les dispositions de la loi. À ce jour, ni les autorités politiques ni le syndicat « officiel » UGTA n’ont daigné tenter le moindre mouvement pour faire valoir les droits de Mme Mahdi.

Le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA) rappelle que ce cas n’est pas isolé ; dans le secteur des hydrocarbures et ailleurs, de nombreux travailleurs sont traités dans des conditions qui nient les droits syndicaux et le code du travail. Les grèves de la faim, les émeutes, les manifestations spontanées de révolte sont devenues, de fait, le seul moyen de lutte dans un pays où le champ politique et syndical libre est étouffé.

Le CISA exprime sa solidarité avec le SNAPAP et avec le Comité des femmes qui défendent les luttes syndicales démocratiques, en dépit de l’ostracisme et de la répression exercés par des autorités étatiques de plus en plus coupées des citoyens.

Le CISA appelle, à son tour, l’ensemble des organisations syndicales et des mouvements de solidarité de la société civile, en France et ailleurs, à tout faire pour que cesse immédiatement le traitement imposé à Mme Mahdi. Il désigne les autorités algériennes, les organisations politiques algériennes qui se taisent, le syndicat officiel UGTA, comme responsables de l’aggravation de la santé de Mme Mahdi et des conséquences qui en résulteraient.