“Nous demandons une augmentation des salaires”

Les travailleurs des communes et les agents de la protection civile affiliés au Snapap

“Nous demandons une augmentation des salaires”

Par : Rédaction de Liberte, 21 janvier 2006

Les deux organisations dénoncent les pressions dont sont victimes leurs cadres, et exigent le libre exercice syndical.

Le bureau du conseil national des travailleurs des communes, et le bureau national de la Protection civile, les deux structures affiliées au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique s’insurgent contre les conditions de travail dans leurs secteurs respectifs et contre la marginalisation dont ils sont victimes.
Dans des communiqués rendus publics hier, à l’issue de la tenue de leurs conseils nationaux jeudi dernier, les deux organisations syndicales demandent “l’amélioration du pouvoir d’achat, le libre exercice des activités syndicales et du droit de grève”. Les travailleurs des communes, qui dénoncent le recours aux licenciements massifs de leurs collègues de la commune de Tizi Ouzou, exigent leur maintien et leur régularisation immédiate.
Appelant tous les travailleurs communaux à se mobiliser et à tenir des assemblées générales sur les lieux de travail pour se concerter sur une action d’envergure nationale dont la forme et la date seront arrêtées lors de la prochaine réunion du conseil national, le CNC Snapap demande une augmentation des salaires (SNMG à 25000), la revalorisation du régime indemnitaire, la retraite à 100%, l’intégration des vacataires et des contractuels, le respect des libertés syndicales et la révision du statut particulier des travailleurs communaux. Cette organisation affiliée au Snapap ne manquera pas dans son communiqué envoyé à la presse de saluer “la nouvelle dynamique syndicale qui a vu le regroupement de cinq syndicats dans le secteur de l’éducation autour d’une plate-forme commune”. “Nous soutenons toute coordination des syndicats revendicatifs et nous adhérons désormais avec force à cette dynamique”, indiquent les travailleurs communaux qui rejoignent les agents de la Protection civile affiliés au Snapap et dont le bureau du conseil national s’est réuni également avant-hier.
Outre l’augmentation des salaires, cette structure syndicale exige la réintégration de tous les syndicalistes suspendus, la distribution des 532 logements sociaux aux nécessiteux et l’ouverture de son siège. “Toutes les voies du dialogue sont verrouillées”, constate le CNPC-Snapap qui appelle “l’ensemble des agents épris de justice à se mobiliser massivement pour perpétuer nos luttes syndicales”, dénonce “la suspension des salaires des cadres syndicaux, les poursuites judiciaires menées contre eux, la fermeture du siège national et toutes les formes de pression visant à les faire taire”.

K. D.

Réunion du Syndicat national de vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique

Retour à la protestation le mois prochain

Par : Rédaction de Liberte, 21 janvier 2006

Le conseil national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique s’est réuni avant-hier, à Alger. Si ses membres ont fait le point sur les questions organiques de leur organisation, ils ont notamment remis sur la table leurs revendications.
L’instance consultative de notre organisation a décidé du retour au mouvement de protestation à partir du mois de février prochain, a déclaré hier, à Liberté le secrétaire national à l’organique, le Dr Djamel Sayed. Une année après le premier débrayage des vétérinaires, rien n’a changé quant à leur situation socioprofessionnelle. La tutelle, qui reconnaissait, pourtant, la légitimité de leur action, n’a même pas daigné les recevoir.
La commission mixte mise en place pour trouver une solution ne serait-ce que pour satisfaire une partie de leurs revendications portant sur le régime indemnitaire, a été un flop. Les pouvoirs publics sont revenus sur leurs engagements. Et les vétérinaires ont répondu par l’annonce d’une grève d’une semaine, prévue à partir du 17 décembre dernier. C’est la maladie du président de la République qui les poussera, en effet, à annoncer une trêve.
Dans une conférence de presse organisée récemment à l’Institut national de la médecine vétérinaire, le secrétaire général du syndicat, Kaddour Hachemi Karim, demandait aux autorités notamment au ministère de l’Agriculture de saisir l’occasion pour ouvrir les portes du dialogue en vain. Devant l’obstination du département de Saïd Barkat, le conseil national dont la réunion s’est tenue jeudi dernier, “n’a eu qu’une seule alternative”, celle de recourir encore une fois à la grève. Celle-ci est prévue pour le mois de février prochain.
Le bureau national du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique a eu à décider, probablement durant le week-end, de la date du débrayage.

K. D.