Sahara Occidental : Le pillage des ressources naturelles dénoncé

Sahara Occidental : Le pillage des ressources naturelles dénoncé

El Watan, 22 août 2015

Ainsi, le président de l’Observatoire pour la protection des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW), Erik Hagen, a dénoncé les sociétés étrangères» qui, «complices de l’occupant marocain, pillent les ressources naturelles du Sahara occidental occupé», a rapporté hier l’APS.

«Il y a plus de 11 sociétés importatrices de phosphate, 50 transportent la même mine et 4 sociétés impliquées dans le transport de la pêche, ainsi que d’autres sociétés impliquées dans l’exploration pétrolière, telles que la française Total et l’anglo-irlandaise San Leon», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse animée au siège de l’Archive du ministère sahraoui de l’Information.

Comme il a indiqué que l’organisation non gouvernementale (ONG) WSRW ne ménagera aucun effort pour «sensibiliser la communauté internationale autour du pillage illégal des ressources naturelles du peuple sahraoui par l’occupant marocain».

Le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental a franchi une étape inquiétante au cours de ces deux dernières années, ont mis en garde quelque 243 ONG, dont Western Sahara Ressource Watch, dans une lettre transmise en avril dernier à la présidente du Conseil de sécurité des Nations unies. Ces ONG ont condamné «le pillage des ressources naturelles au Sahara occidental, en particulier ses richesses minières par le Maroc, la puissance occupante».

Le président de l’ONG WSRW, Erik Hagen, qui a organisé un atelier sur le pillage des ressources naturelles sahraouies, a entamé mercredi dernier une visite aux camps de réfugiés sahraouis pour s’entretenir avec plusieurs responsables sahraouis, dont le coordinateur avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad, et le ministre des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie établie à l’étranger, Mohamed El Ouali Akeik.

Pour un règlement rapide du conflit

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a appelé encore à un règlement rapide du conflit du Sahara occidental, dans un rapport sur le développement de la question sahraouie soumis à l’Assemblée générale qui devrait entamer ses travaux le 15 septembre prochain.

L’appel s’impose «en raison de la volatilité des dangers dans la région, la proximité des groupes extrémistes et terroristes, la frustration croissante des jeunes et la souffrance des dizaines de milliers de réfugiés qui commencent à perdre la foi dans la solution politique», a observé M. Ban dans ce rapport soumis jeudi à l’Assemblée générale, relatif au développement de la question du Sahara occidental du 1er juillet 2014 jusqu’au 30 juin 2015.

Dans les conclusions sur la question sahraouie, la quatrième Commission de l’Assemblée générale (questions politiques spéciales et de la décolonisation) et le Comité spécial sur la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés ont réitéré leur position en ce qui concerne le Sahara occidental.

Position traduite par le fait que le Sahara occidental constitue un territoire non autonome et que le conflit relève d’une question de décolonisation. Le rapport mentionne «des faits au sujet de la décision du Polisario de tamponner les passeports des observateurs entrant dans les territoires libérés en réponse à la pratique marocaine dans les territoires occupés. La question est rapportée d’une manière qui montre que le Maroc a été en violation des pratiques de maintien de la paix de l’ONU pendant une longue période».

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario réclame l’indépendance du territoire à travers un référendum d’autodétermination, alors que le Maroc offre une autonomie sous sa souveraineté.
La Minurso est la seule mission de maintien de la paix sans mécanisme de surveillance des droits de l’homme. Son rôle se limite essentiellement à surveiller le cessez-le-feu conclu en 1991.
Amnay idir