Des dizaines de jeunes d’Aghbalou ferment le siège de l’APC

AU LENDEMAIN DE LEUR CONVOCATION PAR LA GENDARMERIE NATIONALE

Des dizaines de jeunes d’Aghbalou ferment le siège de l’APC

Le Soir d’Algérie, 17 décembre 2012

Suite à l’arrestation de deux jeunes émeutiers de la commune d’Aghbalou, située à 80 km à l’est de Bouira, par la Gendarmerie nationale de Chorfa, des dizaines de leurs camarades ont procédé, hier dimanche, à la fermeture du siège de l’APC en signe de protestation contre ces arrestations.
Selon nos informations, depuis la semaine dernière, une centaine de convocations avaient été envoyées par la Gendarmerie nationale aux jeunes de la commune d’Aghbalou, accusés d’être derrière les scènes de troubles enregistrées pendant les élections du 29 novembre dernier. Jeudi dernier, après avoir reçu une convocation, un jeune de cette commune, ne se doutant de rien, s’est rendu à la brigade de la Gendarmerie nationale de Chorfa, mais aussitôt à l’intérieur, il fut mis aux arrêts et accusé d’être l’un des auteurs de ces troubles. Le lendemain, c’est un autre jeune de cette commune qui a été également intercepté au cours d’un barrage de la gendarmerie. Les deux jeunes sont actuellement aux arrêts au niveau de la brigade de la gendarmerie de Bechloul, apprend-on de sources crédibles. Hier dimanche, et 24 heures après son installation à la tête de cette commune, le maire FFS s’est rendu avec une délégation composée d’élus locaux et de wilaya à la gendarmerie de Chorfa afin d’obtenir la libération des deux jeunes et l’arrêt des poursuites judiciaires contre tous les autres jeunes soupçonnés d’être derrière les troubles du 29 novembre dernier, et ce, pour permettre aux élus locaux nouvellement installés d’entamer leur mandat dans la quiétude et essayer de répondre aux besoins de cette commune dans la sérénité. Mais sans résultats. Dans l’après-midi, alors que la tension était toujours à son paroxysme, les élus du FFS ont décidé de saisir, aujourd’hui lundi, le wali afin d’intervenir pour mettre fin à ces poursuites et aider à installer un climat de paix et de quiétude au niveau de cette commune qui n’a que trop souffert et dont la population est réputée pour son caractère rebelle.
Y. Y.