Aprés les émeutes de Chétaïbi (Annaba)

Aprés les émeutes de Chétaïbi (Annaba)

La ville isolée

Les émeutes qui ont secoué lundi dernier la commune de Chétaïbi, à Annaba, ont donné lieu à l’interpellation et l’arrestation de deux malfrats originaires de Oued Aneb.

Annaba. De notre bureau, El Watan, 13 août 2008

Identifiés comme étant les principaux auteurs de l’homicide volontaire perpétré contre le jeune Lyes Bouaziz, ils croupissent toujours dans les geôles de la gendarmerie. Pour présenter les criminels à la justice, les éléments de cette dernière n’ont pas encore auditionné les membres de la famille de la victime, qui demeurent inconsolables. Après les émeutes et la chasse aux estivants, un calme absolu règne sur la ville. A la veille de l’incident, Chétaïbi grouillait d’estivants venus de tous les coins du pays pour passer des vacances dans l’une des plus belles baies du monde. Aujourd’hui, un mouvement timide des autochtones a caractérisé l’ambiance « estivale » de la cité.

Comme un malheur ne vient jamais seul, l’économie de la ville est frappée de plein fouet. Les tables et chaises qui s’alignaient tout au long de la corniche de la ville ont été rangées. Point de client. Avec la fuite des estivants, tous les commerçants baisseront certainement rideau, notamment les saisonniers. Bien que les autorités locales espèrent que cet incident n’aura pas de conséquence négative sur la situation économique de la commune, la réalité dissipe tout espoir. « Par peur, aucune personne étrangère n’est restée dans la commune. Ils ont tous pris leur baluchon et quitté les lieux », dit un habitant de Chétaïbi.

Par M. F. G.