Union européenne: L’Algérie n’a pas envoyé son invitation à temps

L’Union européenne insiste

L’Algérie n’a pas envoyé son invitation à temps

El Watan, 28 mars 2014

L’Union européenne insiste : l’Algérie n’a pas envoyé l’invitation «à temps» pour la mission des observateurs et c’est pour cette raison qu’elle a décidé de ne pas les envoyer superviser le scrutin du 17 avril.

Alors que le ministère algérien des Affaires étrangères a affirmé jeudi 27 mars à El Khabar que la venue d’une délégation restreinte d’observateurs de l’Union européenne n’avait aucun lien «avec un quelconque retard de l’invitation algérienne», l’Union européenne insiste : «Nous avons reçu, très tard, l’invitation de l’Algérie et conformément à notre méthodologie, nous ne pouvions déployer, dans un délai aussi court, une mission d’observation électorale à part entière» a affirmé, à El Watan2014, Michael Mann, porte-parole principal de Catherine Ashton (haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne).

Contexte compliqué

Le ministère des Affaires étrangères avait aussi précisé à El Khabar : «La décision de l’Union européenne répond à des considérations qui concernent principalement des difficultés liées au fonctionnement des institutions de l’UE, aux priorités de l’agenda de l’UE et à la mobilisation des fonds de prise en charge des missions d’observation. La taille de cette délégation est la même qui a été envoyée en Libye et en Egypte, qui ont organisé des élections dans un contexte compliqué.»

Recommandations de 2012

Cependant, «étant donné l’importance politique du pays, ajoute Michael Mann, nous avons examiné les options pour nous engager davantage avec l’Algérie». Il souligne l’importance de la mise en œuvre des recommandations de la mission d’observation électorale de 2012. «Les experts, ajoute Michael Mann, se pencheront sur les recommandations de la mission d’observation électorale 2012, qui a été la première mission de l’UE en Algérie. Aucune déclaration publique ne sera faite par les experts ni de l’UE sur la base de leur évaluation. L’UE reste attachée à un processus électoral juste et transparent en Algérie, conformément à la Constitution, l’Etat de droit et les principes démocratiques», conclut-il.

Nassima Oulebsir