Les Bouteflikiens attaquent: Benflis est responsable des violences de la campagne électorale

Les Bouteflikiens attaquent: Benflis est responsable des violences de la campagne électorale

Maghreb Emergent, 12 avril 2014

Un communiqué de la direction de la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika accuse les partisans d’Ali Benflis d’« agressions sur les animateurs de la campagne » du candidat-président et des incendies de certaines permanences électorales. Il estime que l’ancien Premier ministre se présente, « de façon anticipée en victime de la fraude », et « pose sa victoire comme le résultat obligatoire de sa candidature ».

Dans un communiqué de presse d’une violence inhabituelle, la direction de la campagne électorale d’Abdelaziz Boutefika a condamné les « comportements violents » des « représentants du candidat à la présidentielle, Monsieur Ali Benflis ». Elle a « mis en garde » contre les « agressions » sur les « animateurs de la campagne » et les « violences organisées, à l’instar de celles, manifestes, constatées à Ménéa et Berriane dans la Wilaya de Ghardaïa, à Khenchela, à Sétif, à Alger et dans bien d’autres régions du pays ».

D’après les rédacteurs de ce communiqué, « à ces agressions et tentatives d’intimidation s’ajoutent, à l’actif des représentants du candidat Ali Benflis, des actes plus graves, en l’occurrence l’incendie de moudawamas (permanences électorale, NDLR) et la provocation d’agressions à l’arme blanche, l’intimidation de jeunes militants et de journalistes ».

La direction de la campagne du président-candidat accuse le discours de son plus sérieux rival « d’être porteur de menaces ciblées » et de s’« atteler, depuis le démarrage de cette campagne, à semer le doute sur la transparence des élections, se posant de façon anticipée en victime de fraude ». Elle ajoute : « L’esprit totalitaire qui guide le discours de Monsieur Benflis pose sa victoire comme le résultat obligatoire de sa candidature (…) comme si cette candidature pouvait gommer, dans les mémoires des Algériennes et des Algériens, d’une part (son) hibernation politique durant dix années de vie sociale, économique et politique intense, et, d’autre part, les formidables avancées que notre pays a connues sous la gouvernance de M. Abdelaziz Bouteflika. »

Le communiqué conclut : « Malgré tous ces constats et ces regrettables errements, nous demeurons sereins, convaincus que nous sommes, que les Algériennes et les Algériens ont envie de vivre, à travers cette élection, loin des folles tentations de régression et des ambitions égoïstes des semeurs de discorde et de division, une fête et un moment exceptionnels. »