Le mouvement de redressement investit l’APN

LE FLN SANS PORTE-PAROLE

Le mouvement de redressement investit l’APN

Le Quotidien d’Oran, 5 février 2004

Après l’invalidation des résultats du 8e congrès et la tenue du congrès d’étape du mouvement de redressement, sans l’élection d’un nouveau secrétaire général, le FLN est plus que jamais sans direction politique et surtout dépourvu d’un porte-parole. Une situation qui a été confirmée par le ministre de l’Intérieur lors de son déplacement à Chlef, indiquant que personne n’est habilité à s’exprimer au nom du FLN. Une situation qui met le bureau politique d’Ali Benflis dans une position politique difficile et qui affaiblit un parti fortement représenté dans les deux chambres parlementaires.

A l’APN, où les députés sont actuellement en vacances, le groupe parlementaire du FLN est dans l’incertitude. Seul Abbas Mikhalif continue à s’exprimer en tant président de son groupe de députés.

Un blocage politique qui a profité aux députés qui ont rejoint le mouvement de redressement, puisqu’un bureau a été créé et le groupe des redresseurs à l’APN va annoncer, samedi, son soutien à Bouteflika, pour briguer un second mandat. Selon Daadouaa, député proche de Belkhadem, 120 de ses pairs ont rejoint le mouvement de redressement, alors que d’autres sources avancent le chiffre de 44 députés seulement ayant adhéré au mouvement, le reste préférant attendre l’annonce de la candidature de Bouteflika pour se prononcer.

Les députés proches du mouvement de redressement ne s’étaient pas manifestés politiquement à l’Assemblée sur les conseils d’Abdelaziz Belkhadem, qui a préféré ne pas créer de «guerre» à l’intérieur de l’APN.

Cette dernière, dont les travaux doivent reprendre au mois de mars prochain, pourrait voir les vacances de ses députés se prolonger jusqu’au mois de mai, surtout en raison de la participation des députés dans la campagne électorale.

A signaler enfin que le bureau exécutif du mouvement de redressement s’est réuni hier soir, pour faire le bilan du «congrès d’étape» et surtout préparer la réunion de ses cadres qui devra avoir lieu après les présidentielles.

Salim Bey