Le plan d’Aït Ahmed

Une Assemblée constituante et une présidentielle pour fin 2004

Le plan d’Aït Ahmed

El Watan, 21 décembre 2003

Quatre mois à peu près nous séparent de la présidentielle 2004 et vous ne vous êtes toujours pas positionné par rapport à cette échéance. Est-ce du désintérêt ou une stratégie électorale ?

Je tiens d’abord à rendre hommage à la grandeur d’âme des Algériennes et Algériens grâce à laquelle ils supportent avec dignité une situation de chaos quotidien fait de toutes les formes d’insécurité, d’humiliation et de prédation. Rien ne leur a été épargné par un pouvoir absolu, occulte et qui n’a de comptes à rendre à personne. Le pire pour nos jeunes est de ne pas voir le bout du tunnel, et sans baisser les bras, ils cherchent la moindre lueur d’espoir qui leur assurerait une vie de dignité et de citoyen à part entière. Je reviens à votre question sur l’échéance «présidentielle» et je m’étonne que vous ne la posiez pas d’abord à ceux qui en pré-fabriquent les résultats depuis 40 ans. Le pouvoir absolu corrompt absolument et l’illustration flagrante de ce mot célèbre est la perversion délibérée et permanente du suffrage universel. Personne n’ignore, en effet, que le «scrutin» présidentiel est tout spécialement cuisiné par les décideurs, d’amont en aval, et dans toutes ses séquences. «Le président» étant investi d’avance par les décideurs, la question qui se pose aujourd’hui est : pourquoi ne se sont-il pas encore mis d’accord sur un candidat ? C’est auprès d’eux qu’il faut éclaircir cet épisode rocambolesque plein de haine et de règlements de comptes qui les empêche toujours de se départager, et non pas auprès du FFS. C’est à croire que vous nous prenez pour des naïfs, au point de nous croire disposés à afficher dès maintenant nos intentions tactiques. Au fond, ce qui me préoccupe ce sont les problèmes graves et prioritaires qui écrasent notre peuple. Le vrai sens du vrai problème est de savoir comment sortir d’une guerre sans nom et sans issue. Il faut cesser de se moquer des Algériens en leur faisant jouer les prolongations dans des sables mouvants. Loin de rompre le cercle vicieux du système, «la présidentielle» n’est que l’un des maillons-relais qui pérennisent le statu quo ante.

Cette guerre que vous évoquez, elle a bien des causes et des solutions …

Il y a trois ans, le FFS a remis un mémorandum aux trois des principaux décideurs, les généraux Lamari et Mediène et le président Bouteflika dans lequel a été exposée ce qui nous parait être la seule sortie de crise : restituer aux Algériens et aux Algériennes les droits et libertés qui leur permettent collectivement et individuellement, de donner aux institutions une vraie légitimité et des bases constitutionnelles par l’élection d’une assemblée nationale constituante. Après quatre décennies de gestions désastreuses qui ont mis à nu les conséquences de l’absence d’Etat, il est temps de traiter les problèmes à la racine. On ne répétera jamais assez que seule l’Assemblée nationale constituante, élue au suffrage universel en octobre 1963 avait, au double plan, national et international, la légitimité pour construire les fondations constitutionnelles et institutionnelles de l’Etat. Mais tandis que cette prérogative était de son ressort exclusif, c’est une autre assemblée d’officiers saupoudrée de cadres civils «révolutionnaires» qui élaborera et adoptera la loi fondamentale en conclave et dans un cinéma. Evidemment, les députés qui avaient un minimum de courage politique, et à leur tête le président de l’Assemblée constituante, Ferhat Abbas, avaient démissionné pour exprimer leur sentiment de révolte contre cette rupture de contrat passé avec le peuple algérien, rupture qui trahit la longue marche des luttes de résistance et de libération nationales, dont la revendication emblématique fut : «Contre tout statut octroyé, constituante algérienne souveraine.» Contrairement aux pays frères, le Maroc et la Tunisie, où l’émergence des Etats fut le prolongement d’une monarchie ou d’une dynastie, l’Algérie a arraché le droit d’avoir un Etat national, et de l’édifier librement grâce au droit à l’autodétermination qu’elle a payé terriblement cher.
L’Etat algérien est mal parti. A quoi sert le train ? même un TGV «révolutionnaire», au départ a déraillé. Plus précisément, notre Etat est parti pour être privatisé, disloqué et laisser place à un système politique atypique dirigé par une oligarchie militaire — illisible et invisible — qui se protège derrière une vitrine civile voire «représentative». Ayons le courage de faire ensemble un constat tout simple. La nation algérienne continue à payer jusqu’à nos jours les conséquences du coup de force originel qui l’a privée de cette République démocratique et sociale «solennellement affirmée comme but de guerre par la proclamation du 1er novembre 1954». Un demi-siècle après, il n’y a pas de République. Qu’est-ce qui reste de public ? je vous le demande. Je m’adresse à tous ceux qui ont des responsabilités, à quelque niveau que ce soit : opérons ensemble des révisons déchirantes. Je sais qu’on n’efface pas quarante ans de gestion, mais n’avons-nous pas l’obligation morale et politique d’en tirer les enseignements pour empêcher le bateau Algérie de sombrer ? Mettons-nous autour d’une table pour un vrai dialogue pour une solution politique qui ouvre la voie à un nouveau départ à une révolution pacifique. Préparer l’avènement d’une 2e République qui sera légitimée par l’élection d’une assemblée nationale constituante. J’ai entrepris une campagne internationale en faveur de ce qui me paraît être une option alternative à la dictature et au chaos. J’ai fait voter une résolution au congrès de l’Internationale Socialiste au Brésil soutenant les points essentiels du mémorandum du FFS. Je souhaite que les partenaires de l’Algérie soutiennent cette initiative qui remet sur le tapis le droit du peuple algérien à l’autodétermination. En principe, je vois difficilement le président Chirac tourner le dos, d’une part, à la décision historique que le général de Gaulle avait prise d’abandonner la solution militaire pour faire la paix avec le peuple algérien et, d’autre part, à l’engagement non moins historique de reconnaître à ce peuple son droit imprescriptible à l’autodétermination. Il est vrai que la France semble plus que jamais «contrainte» sur l’Algérie, mais «l’Etat» algérien ne peut pas indéfiniment violer les pactes internationaux qui garantissent le respect des droits de l’homme ainsi que les conventions de Genève qui protègent les populations civiles. Sauf à faire la preuve qu’il n’est pas un Etat, même au sens banal du terme, ce nom et à courir le risque de rendre fragiles et prescriptibles les reconnaissances internationales qui constituent sa seule légitimité.

Comment concevez-vous cette négociation ?

Le mémorandum du FFS est très clair. Il exige des mesures préalables, à savoir l’ouverture du champ politique et médiatique, la fin de l’état d’urgence et la possibilité donnée à la société civile de s’exprimer et de s’organiser librement. Il ne m’appartient pas de désigner les interlocuteurs. C’est à la société de le faire lorsqu’elle aura repris en main ses destinées. Je pense particulièrement aux syndicats et aux mouvements associatifs autonomes auxquels les mentalités maffieuses refusent systématiquement les agréments. Ce sont autant de violations des normes internationales. La loi du plus fort ne fait qu’enraciner les traditions et les pratiques du non-droit. La récente grève des enseignants en est une illustration. Arrestations, licenciements et chantages sont autant de représailles expéditives qui portent la griffe notoire du Premier ministre. De toute évidence, le blâme que le BIT (Bureau international du travail) avait déjà adressé aux autorités algériennes à la suite de la dissolution du Syndicat autonome des magistrats algériens n’a produit aucun effet dissuasif. De telles dérives sont inconcevables avec l’organisation d’une transition démocratique prévue par la sortie de crise du FFS. Son rôle étant précisément, à la fois de créer un climat de confiance et de mettre en place à plusieurs les instances nécessaires de contrôle et de suivi. La conception de cette transition démocratique, comme son nom l’indique, ne doit pas reposer sur l’exclusion, elle doit être inclusive. Par ailleurs, je pense que ce processus devra prévoir un organe — politiquement et socialement représentatif — chargé de préparer un programme économique et social. Il s’agit d’abord fondamentalement de définir la vision d’un développement alternatif, durable et humain. Il est impératif que des mesures d’urgence soient parallèlement prises en faveur des milliers de personnes déplacées, des sinistrés et des populations paupérisées. Les plus démunis reprendront confiance et espoir ; ils adhéreront à cette transition si leurs problèmes, leurs besoins élémentaires dans les domaines vitaux sont pris en charge, entre autres l’accès à l’alimentation, à l’emploi, au logement et aux soins. Sans oublier pour ces femmes et ces hommes laissés pour compte, l’envie de respirer en être humain sans se heurter aux formes de hogra et d’abus de pouvoir les plus variées, bref sortir de l’indigénat pour accéder au respect, à la justice.
La justice, voilà un domaine prioritaire où la transition peut se donner une grande crédibilité en interdisant qu’un juge dépende de la police ou de l’administration !

Ce processus que vous indiquez se fera-t-il avec ou sans les autres partis démocratiques ?

Il faut ouvrir le champ politique et médiatique pour permettre aux Algériennes et Algériens de comparer les professions de foi avec les actes des uns et des autres.

Quel est votre scénario pour avril 2004 ?

Le scénario que je souhaite pour l’avenir de l’Algérie est que soit retardée cette échéance. Au lieu d’avril, pourquoi pas décembre 2004. Quelques mois de plus alors que le peuple algérien attend un évènement salutaire depuis 40 ans.
Ne pourrions-nous pas positiver une fausse solution à la crise et la transformer en sortie de crise ? Ce que je propose est de coupler les deux retours aux urnes : il s’agit là bien sûr d’un vrai tournant politique, mais les traditions révolutionnaires de notre pays le rendent possible. Conjuguer et organiser les deux scrutins à la fois, ou à quelques semaines de distance l’un de l’autre. A commencer bien sûr par l’élection d’une Assemblée nationale constituante. Une priorité qui redonnera du sens à l’élection présidentielle. De toute évidence, la lourdeur et l’importance exceptionnelles de cet événement exigent qu’en quelques mois nous réussissions l’organisation de la transition avec la mise en place à plusieurs du dispositif préparatoire que j’ai suggéré tout à l’heure.
Dans cette perspective, je suis prêt à prendre les contacts nécessaires et éventuellement à retourner au pays pour contribuer à la faisabilité et au succès de cette initiative qui est digne de l’Algérie et des souffrances endurées par les Algériennes et les Algériens.
L’indépendance de l’Algérie fut une utopie pour les jeunes militants des années 1940 et 1950, parce qu’en face de l’Algérie il y avait l’une des grandes puissances occidentales. Aujourd’hui, nous sommes entre Algériens et l’amorce d’un processus de refondation de l’Etat et de la nation ne dépend que de notre volonté politique commune. L’instauration de la République algérienne sera aussi une utopie
réalisable.

Quel crédit accordez-vous à la déclaration du général Lamari, selon laquelle l’armée n’aura plus aucun candidat pour la présidentielle et qu’elle s’accommodera y compris de Djaballah comme chef d’Etat ?

«La adri wa la elmounedjim yedri.» Traduite au-delà des mots, cette maxime donnerait ceci : si l’astrologue ne le sait pas, comment puis-je le savoir ?

Pourtant l’armée a donné quelques gages. Des officiers ont été radiés pour avoir fait pression sur des commis de l’Etat et la promesse a été faite de supprimer le vote dans les casernes …

C’est de la poudre aux yeux. Soyons sérieux, voici quelques échantillons qui donnent une idée sur l’ampleur, la brutalité et la sophistication des techniques qui président aux falsifications des scrutins. Les listes électorales sont surchargées par des centaines de milliers d’électeurs et électrices décédés ou non identifiés. En l’espace de deux semaines, le nombre d’électeurs est passé de 14 à 17 millions, lors de la présidentielle de 1995. Les élections communales qui ont vu le triomphe époustouflant du RND, ce bébé né moustachu comme on l’a surnommé, donnèrent lieu à une débauche d’interventions répressives et d’OPA militaro-policières, sur les bureaux de vote et à ciel ouvert. A l’occasion des récentes législatives, de véritables commandos d’électeurs déjà inscrits dans plusieurs bureaux de vote sillonnèrent la capitale pour accomplir tranquillement leur devoir de truquage en faveur d’une formation politique bien plus ancienne. Conclusion. Une fois pour toutes, nous devons nous libérer des tabous idéologiques qui empêchent le recours aux observateurs internationaux. On ne peut se prétendre plus patriotes que les Palestiniens ou les Sud-Africains, que la présence massive et crédible des observateurs de l’ONU et des ONG des droits de l’homme ont aidé à organiser des élections propres et
honnêtes.

Les islamistes, quel peut être leur rôle ?

Cette question ne peut pas se poser dans l’abstrait, elle renvoie à la nécessité de créer les conditions d’une vie publique lisible. Pour l’heure, il y a trop de confusion et de manipulations sur la scène politique pour se faire une opinion objective, sur qui est qui… et qui va faire quoi ?

Vous voyez partout la main des services de renseignement. Pourquoi ciblez-vous particulièrement ce corps ?

Mes analyses et mes positions sur ce sujet sont bien connues ; elles se passent de commentaires.

Maintenez-vous toujours la thèse que l’armée est derrière les massacres de civils durant la décennie 1990. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Vedrine, l’a réfutée dans un ouvrage se basant sur des rapports de services de renseignements européens.

Logique toute bête : comment voulez-vous que je maintienne une thèse que je n’ai jamais soutenue ? J’ai toujours dénoncé les violences d’où qu’elles viennent. Je n’ai jamais attribué au pouvoir ni aux groupes terroristes islamistes l’exclusivité des tueries et des assassinats ciblés. Par ailleurs, lié par un devoir de vérité et de lucidité vis-à-vis de mes compatriotes, je ne pouvais faire l’impasse sur la responsabilité des hauts dignitaires de l’armée et de la police politique, responsabilité liée tant à la genèse et au déclenchement de la violence qu’aux violations massives et systématiques des droits de l’homme résultant du coup d’Etat de janvier 1992. Je ne laisserai donc pas insinuer que mettre en cause l’incompétence politique et militaire des décideurs signifie s’en prendre à l’armée en tant qu’institution, ou dédouaner les groupes intégristes de leurs exactions. Dans un Etat de droit, les «décideurs» ne peuvent pas échapper aux conséquences de leurs décisions ; ils ne peuvent pas se soustraire à l’obligation de porter assistance à population en danger et, en tout état de cause, ils doivent obéir au devoir de protéger les populations civiles. Pour moi, les soldats ont également droit à cette protection, parce qu’ils étaient aussi des civils avant de porter l’uniforme et ils redeviennent des civils après leur période de service militaire.

Le MDN a déposé plainte contre vous. Vous présenteriez-vous à la convocation d’un tribunal et pourquoi, selon vous, le ministère de la Défense a choisi ce moment-là alors que vos critiques contre l’armée ne datent pas d’aujourd’hui ?

Je n’ai pas l’habitude de me dérober à mes responsabilités ; sans chercher à tirer mon épingle du jeu, mais avec le souci constant d’agir pour éclairer la communauté internationale sur la nature et les enjeux véritables de cette guerre contre les civils. Un proverbe, une leçon tirée de notre mémoire culturelle : On ne doit pas marchander ce qui meurt. Ce qui est immortel ne peut que se donner.

A l’opposé de la décennie 1990 où il était offensif, le FFS semble avoir perdu du terrain ces dernières années. Est-ce un repli tactique ou l’expression de difficultés internes au parti, lequel a perdu beaucoup de ses cadres en raison de la répression certes, mais aussi, dit-on, en partie à cause d’une forte mainmise de votre personne ?

Rappelez-vous les manifestations grandioses de mai 2001 avant la remise du mémorandum aux trois décideurs. C’est dire la capacité de mobilisation et l’adhésion de la population à la ligne claire, radicale et pacifique de l’opposition du FFS au système politique qui domine et exclut la société depuis l’indépendance. Aussi le FFS apparaît-il au double plan national et régional comme l’obstacle le plus coriace à sa stratégie de «normalisation» — au sens brejnévien du terme — du pays. Le monde a été témoin de la répression sauvage qui fut déclenchée délibérément par des oligarques, tous clans confondus, pour annihiler les forces politiques de la Kabylie. Il a assisté en «live», comme dans un safari, aux exécutions ciblées de 213 jeunes innocents. L’objectif politique de cette opération digne des nazis était de dépolitiser et de radicaliser la jeunesse et l’ensemble de la population en vue de les faire basculer dans le désespoir et la violence. Que le parti ait survécu à cette politique de la terre et de la politique brûlées, c’est presque miraculeux d’autant que les services respectifs liés aux généraux apparemment rivaux avaient conjugué et affiné leurs manœuvres communes d’infiltration et de déstabilisation. En fait, le miracle c’est celui des militants et des sympathisants du FFS dont les convictions politiques sont inébranlables. C’est aussi celui de la lucidité et de la vigilance expérimentée des cadres. C’est surtout la longue tradition de débat au sein des structures. Quant à ma mainmise sur le parti, c’est une affirmation gratuite qui fait partie du chapelet de slogans qui font partie de la guerre psychologique. Les gens savent que j’ai d’autres défauts, mais pas celui d’être autoritaire.

Le fait que vous soyez éloigné du pays n’influe-t-il pas sur la bonne marche du parti ?

En un sens oui. Ma présence aurait été utile au parti et mon expérience et la confiance que me témoignent les militants m’auraient permis notamment de les aider à éviter les dérives politiques, à appliquer «les résolutions alternatives» prises par le 3e congrès du FFS, à sauvegarder et renforcer le libre débat dans les sections et les fédérations, à prémunir et bannir les pratiques que nous n’avons cessé de dénoncer chez les formations qui ont vendu leur âme au pouvoir. Mais je privilégie mon pays au parti et j’ai conscience que je suis plus utile au plan international. Une autre confession. Pour un militant «l’ancien comme on m’appelle» qui veut rester lui-même, la dernière et la plus difficile des tâches est de se rendre lui-même
inutile.

Vous aviez, à un moment, dit que les archs sont des créations des services de renseignement. Avec le temps et la tournure du conflit qui les oppose au pouvoir, maintenez-vous toujours cette accusation ?

Les Algériens intègres et la population de la Kabylie sont suffisamment édifiés sur le rôle destructeur de ce phénomène. Aujourd’hui, réduits à leur plus simple expression, il n’en demeure pas moins que ces groupuscules et leurs grands acteurs de pacotille restent disponibles pour exécuter les ordres de leurs parrains.

L’autonomie de la Kabylie, vous y croyez ?

Je crois surtout à l’autonomie et à la toute puissance des maffias locales et régionales qui prennent en otage le destin du pays. Toute réforme octroyée dans ce contexte n’a d’avenir que si elle respecte au jour le jour la stratégie des maffias nationales dont la devise est «diviser et manipuler pour durer».

Par A. Bahmane