Réunion quadripartite à Rabat sur le terrorisme et l’immigration illégale

Réunion quadripartite à Rabat sur le terrorisme et l’immigration illégale

Merouane Korso , Maghreb Emergent, 26 Janvier 2013

Les ministres de l’intérieur marocain, français, espagnol et portugais ont affirmé vendredi à l’issue d’une réunion d’urgence à Rabat partager  »une même analyse sur l’extrême gravité » de la menace terroriste en provenance du Sahel. Au cours d’une réunion de quelques heures, les quatre ministres ont également annoncé le renforcement de leur coopération contre les réseaux d’immigration illégale et le trafic de drogue.

Les ministres de l’intérieur de France, du Maroc, du Portugal et de l’Espagne ont annoncé à la fin de leur rencontre à Rabat vendredi qu’ils partagent  »une même analyse sur l’extrême gravité de la menace terroriste en provenance du Sahel, notamment suite à l’intervention en cours au Mali ». Dans leur déclaration, ils demandent à leurs services de sécurité  »de renforcer les échanges opérationnels et leur assistance technique au profit des pays du Sahel, dans toute la mesure du possible à travers des actions communes ». Selon la déclaration, « le terrorisme est une des plus grandes menaces pour nos quatre pays ». C’est pourquoi, souligne-t-il, « la prévention et la lutte efficace contre le terrorisme passent d’abord par une coordination soutenue et par un échange d’efforts quotidiens et intenses entre nos pays ».

Pour autant, la lutte contre l’immigration illégale et le trafic de stupéfiants figurent en bonne place dans les préoccupations des ministres de l’intérieur des quatre pays qui ont convenu de se rencontrer dorénavant une fois pas an. La souligne en outre que cette réunion a permis aux responsables des quatre pays de faire le point sur la coopération régionale en matière de sécurité. Le renforcement de la coopération dans les domaines de la formation policière ou de l’échange d’information et du renseignement, a été également abordé lors de cette rencontre à laquelle avaient participé les ministres de l’intérieur français Manuel Valls, Mohand Laenser (Maroc), Jorge Fernandez Siaz (Espagne) et Miguel Macedo (Portugal).

Dans un point de presse à l’issue de la réunion, le ministre français a souligné que  »nous voulons bloquer les trafics à travers une coopération policière qui existe déjà ». Sur la déclaration de Rabat, il a précisé qu’elle vise  »à mettre en marche cette coopération pour combattre les filières de trafic de drogue et de trafic d’êtres humains », citant comme mesures concrètes l’engagement d' »enquêtes patrimoniales » afin de « priver les trafiquants de ce qui est la raison d’être de leur action ». Le Maroc a été souvent décrié par les ONG de protection des droits des migrants et celles des droits de l’homme de servir les objectifs des pays de l’UE en matière de contrôle des mouvements migratoires à partir de son territoire.