“Les migrants ont des droits”

Interview express de Mohamed Saïd Musette, chercheur au Centre de recherche d’économie appliquée et de développement (CREAD)

“Les migrants ont des droits”

Par : Hafida Ameyar, Liberté, 29 septembre 2007

Liberté : Pourquoi vous opposez-vous à l’expression de migration clandestine ?
M. S. Musette : La notion de “clandestin” n’est pas une expression juridique et se prête à des traitements “non humains”. Par contre, lorsque nous parlons de “migration irrégulière”, celle-ci a une conception juridique, connue et adoptée par la Convention des Nations unies de 1990, sur les droits des migrants et de leurs familles.

Contrairement à certains, vous estimez que le phénomène des harragas n’est pas nouveau ? Expliquez-nous pourquoi ?
La notion de “harragas” renvoie à une migration en parfait inconnu, non identifiable par les autorités. Les départs non identifiés sont un phénomène connu des années 1970, par les “boat people”.
La tendance haussière des harragas en Algérie n’est qu’une concentration du phénomène sur les côtes algériennes.
Avant, les Algériens empruntaient les voies marocaines et tunisiennes pour gagner l’Europe.

Propos recueillis par H. A.