1 600 harragas interceptés en Italie en 2007

Tout en plaidant pour un traitement socioéconomique du phénomène

1 600 harragas interceptés en Italie en 2007

Par :Rédaction de Liberte, 12 mai 2009

Le président de la Chambre des députés italienne, M. Gianfranco Fini, a souligné, hier à Alger, le contrôle rigoureux et persuasif exercé par l’Algérie sur l’émigration clandestine. M. Fini, qui animait un point de presse à l’issue des entretiens qu’il a eus avec M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, a affirmé que “l’Algérie contrôle rigoureusement et d’une manière persuasive, l’émigration clandestine, faisant d’elle un partenaire fiable sur cette question”. “L’Italie reconnaît à l’Algérie son action rigoureuse pour lutter efficacement contre l’émigration clandestine”, a-t-il ajouté.
Il a relevé, à ce propos, que “l’Italie et l’Algérie sont liées par un protocole d’accord sur cette question”, précisant que “l’Algérie participe aussi au retour de ses ressortissants qui émigrent d’une manière illégale vers l’Europe”. Il a indiqué, dans ce cadre, que le nombre d’émigrés clandestins algériens interceptés en Italie, en 2007, est de 1 600 personnes. “Ce chiffre est insignifiant par rapport au nombre d’émigrés clandestins qui viennent des pays d’Afrique du Nord”.
Le président de la Chambre des députés italienne a estimé, cependant, que “le traitement sécuritaire du fléau de l’émigration clandestine ne peut être suffisant”, expliquant que “ce phénomène obéit à des considérations économiques, sociales et psychologiques”. “Il faut arrêter une politique susceptible de limiter l’émigration clandestine, en œuvrant à changer les conditions socioéconomiques des pays qui sont les pourvoyeurs des migrants clandestins”, a-t-il encore souligné. Au sujet de la lutte antiterroriste, M. Fini a mis en exergue l’expérience algérienne dans ce domaine, appelant, dans le même contexte, les pays européens à s’en inspirer avant d’arrêter une stratégie de lutte contre ce phénomène, relevant que “l’Algérie a réussi à vaincre l’obscurantisme et le terrorisme”. Tout en reconnaissant que les entreprises italiennes ignorent la législation algérienne concernant l’investissement étranger direct, il a plaidé pour l’organisation de rencontres et de journées parlementaires entre les deux pays, avec la participation des patrons d’entreprises pour éclairer les opérateurs. “L’Italie est surtout connue par son tissu de petites et moyennes entreprises”, a-t-il souligné, estimant que des opportunités d’investissement existent dans ce secteur, “pour peu que l’Algérie trouve le cadre propice à ce genre d’entreprises”.