Exigence des 4% pour les partis politiques: Une solution dans une quinzaine de jours

Exigence des 4% pour les partis politiques: Une solution dans une quinzaine de jours

par Yazid Alilat, Le Quotidien d’Oran, 7 février 2017

  La 7ème législature « est celle des réformes qui a approuvé la nouvelle Constitution, et a ouvert la voie à la seconde République », a affirmé, hier lundi, le vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Said Lakhdari, qui a également, déploré le fort taux d’absentéisme des parlementaires.

Il a expliqué, dans une intervention, à la radio nationale, que cette législature est « celle des réformes et de la consolidation de la démocratie. » M. Lakhdari a annoncé qu’une rencontre sur les réformes introduites par la nouvelle Constitution sera organisée, aujourd’hui, mardi, à Alger, pour faire une évaluation sur les réformes politiques, institutionnelles ou sociales, introduites par la nouvelle Constitution, une année après son adoption. « Tout ce qu’il y a dans la Constitution de 2016 prend, en charge les revendications de l’opposition. Maintenant, une année après son adoption, on doit faire une évaluation et voire ce qu’elle a apporté de positif », a-t-il dit, ajoutant qu’ « on doit faire le point sur ce texte, notamment, dans le domaine politique, et faire une évaluation de tout ce qui a été apporté, dans la vie de la Nation par la loi fondamentale. » M. Lakhdari a, par ailleurs, relevé qu’une année après l’adoption de la nouvelle Constitution, six lois importantes, dans le processus de réformes politiques, ont été votées par la Chambre basse du Parlement. Il s’agit, notamment, de la loi régissant les relations entre les deux Chambres du Parlement, la loi sur le Conseil national des Droits de l’Homme, «car il fallait qu’on mette en place une institution conforme aux recommandations internationales», ou la loi sur le régime électoral. Cette loi a introduit une nouveauté et prend en charge la revendication des partis de l’opposition, relative à la mise à la disposition des candidats des listes électorales. «C’est chose faite», a-t-il dit.

Il y a, également, a ajouté M. Lakhdari, la loi sur la nationalité algérienne pour les hautes fonctions de l’Etat, ou celle dans le cadre de la réforme de la Justice, relative à la mise en place d’un tribunal d’appel. Et puis, il y a la loi instituant la Haute Instance de surveillance des élections, a-t-il rappelé. « En tout, six lois ont été discutées et adoptées, depuis l’approbation de la constitution », a t-il précisé. Mais, il a estimé que d’autres instances et institutions, comme le Haut Conseil de la Jeunesse, restent, encore, à mettre en place. Quant à la loi électorale, « elle a été achevée dans son ensemble», a-t-il fait remarquer, avant d’indiquer qu’en ce qui concerne le cas des «4%» de suffrages que doivent obtenir les partis politiques pour ne pas être écartés des élections, « on trouvera une solution à cette question, dans une quinzaine de jours ».

«Le gouvernement fait tout pour que tous les partis participent à ces élections », précise le vice-président de l’APN. Enfin, sur le problème de l’absentéisme, au sein de l’Assemblée, il a estimé qu’il a « influé sur le travail des parlementaires.» «Il y a eu un programme de formation sur le rôle et la mission du parlementaire» initié par le président de l’APN, a indiqué M. Lakhdari.

Mais, «en dépit de leur inscription à ce programme de formation, les parlementaires se sont vite lassés et ne sont plus revenus, alors qu’ils devaient apprendre le rôle du parlementaire. » Il répondait à la question de l’absence récurrente des députés à certaines sessions parlementaires importantes.