Les sept diplomates algériens otages du Mujao seraient libres

Les sept diplomates algériens otages du Mujao seraient libres

Rédaction Maghreb Emergent, 14 Juillet 2012

Les sept diplomates algériens enlevés à Gao par le Mujao seraient tous libres. Des informations, non confirmées officiellement à Alger, faisaient état jeudi de la libération de trois diplomates. Les quatre autres diplomates qui se trouvaient près de la frontière avec le Niger auraient ainsi rejoint le premier groupe d’otages libérés.

La libération des quatre autres diplomates qui se trouvaient près de la frontière avec le Niger aurait été retardée pour des raisons liées à la situation sécuritaire dans la région. Un des éléments du Mujao qui convoyaient les trois premiers diplomates libérés aurait été blessé dans un accrochage avec les éléments du MNLA. Cette source sécuritaire algérienne, citée par des journaux, a affirmé que la libération des otages avait été obtenue « sans versement de rançon et sans libération d’islamistes armés détenus dans les prisons algériennes ». Hier, vendredi, l’agence Reuters citant la sécurité algérienne et une source islamiste malienne affirme que tous les diplomates algériens sont désormais libres. Un membre d’Ansar Dine, levier sur lequel ont probablement appuyé les services de sécurité algérienne, a confirmé que les sept diplomates -le consul et six employés consulaires- étaient « libres et en sécurité ». Les sept diplomates avaient été enlevés début avril, à Gao, par des éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest ( Mujao). Des éléments du MNLA qui assuraient la protection du consulat avaient cédé devant les menaces du Mujao qui ont pu emmener les diplomates algériens.

Le « cadre régional », seule option selon Alger

Le Mujao finira par la suite par chasser, par les armes, les rebelles Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Une source sécuritaire malienne à Bamako et un combattant islamiste dans la ville du nord de Gao, avaient confirmé plus tôt qu’au moins trois otages avaient été libérés, mais ne pouvait pas dire si les quatre autres l’étaient également. L’Algérie, malgré les pressions et incitations extérieures, a refusé de s’engager militairement au nord du Mali. Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Gaïd Salah a souligné lors de la réunion, les 10-11 juillet du Conseil des chefs d’états-majors des pays membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), l’impératif d’une solution politique au Mali. Il a également réaffirmé l’attachement des pays de la sous-région sahelo-saharienne a une « prise en charge de cette crise dans le cadre régional ». Il s’agit a-t-il dit, d’une « position irréversible qui se veut le fondement même de notre stratégie de coopération et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ».